Voici une histoire dont j'ai eu l'idée en écoutant de la musique (Balligntore Jig instrumental, de Naheulband) Vous avez sûrement remarqué que j'écris plein de choses décousues, mais c'est parce que je veux devenir vétérinaire ET écrivaine.
Pour l'instant y a que le début, mais la suite viendra :


En des temps reculés, lorsque le temps se comptait encore en Solstices Des créatures étranges vivaient sur leurs territoires. Une Forêt, une Plaine et des Marais. Telle était la constitution des territoires ancestraux. Trois Tribus vivaient là. Celle du Courage, celle de l'Amour et celle de l'Honneur.

Prologue

Argent grogna.
"Non, je ne veux pas!" tempêta-t-il.
Sa voix de chaton légèrement éraillé peinait à supporter le volume. Ses yeux vairons luisaient d'une fureur bien étrange, anormale, alors qu'il affrontait sa mère, bien décider à suivre ses propres
choix.
"C'est ton destin, Argent! Tu dois le devenir!
- Non, je ne deviendrai jamais le Danseur de la Tribu!"
Ça y est. Il a prononcé le mot fatidique. Celui qu'il a banni de son vocabulaire. Ce chaton né du Solstice d'Hiver refuse de l'accepter. Lui, il veut devenir un Combattant, se jeter dans la bataille. Il veut porter cette foi inébranlable, cette valeur contenue dans le nom de sa Tribu.Celle du Courage.
"Tu verras, quand tu auras vu Danseur de Gigue, ton maître, tu changeras d'avis! Et puis Ange, ton amie, veut bien devenir la Chanteuse, elle!
- Tu as déjà entendu sa voix? Elle est faite pour ce poste![/color]
- Pas toi, peut-être?" Répondit Coeur de Brume.[/font][/color]
La jolie chatte cendrée regarda son fils d'un air qui n'admettais aucune réplique. Depuis plusieurs crépuscules déjà, la chef de la Tribu lui demande de persuader son fils d'accéder à ce rang si honorable.[/size][/font]

Il sortit une sorte de boîte en bois pleine de petits cubes creux, eux-même remplis de liquides de couleurs différentes. L'étrange félin trempa l'extrémité de sa queue dans la couleur et commença à tracer des symboles étranges sur le chaton, qui le regardai d'un air perplexe.
- Ne t'inquiètes pas, je ne vais pas te manger! Dit le chat. Je suis Pinceau Étoilé, reprit-il. Le Peintre de notre clan, mais étant donné que tu n'as guère quitté le giron de ta mère, tu ne m'as jamais vu. Pour la cérémonie, ta nomination si tu préfères, tu dois être décorés des symboles sacrés. C'est-à-dire des traces de griffes sur les flancs, en rouge pourpre, des genres d'anneaux dorés sur la queue et des entrelacs qui partent des pattes pour monter jusqu'aux omoplates et au bassin. Pour ton amie, qui n'a pas choisi la même voie que toi, ce seront des lignes partant de la gorge et allant un peu partout.
Tout en parlant, il avait fini de prendre Argent pour un support de peinture, et celui-ci se regarda dans une flaque non loin de là. Sa fourrure noire, tachée de blanc, de roux et d'argenté était joliment couverte de différentes couleurs. Les traits étaient fins, ce qui voulait dire que le Peintre connaissait son affaire. Lorsque le chaton eut fini de s'admirer, il se retourna vers Ange, L'énergumène finissait la dernière ligne sur la queue.
- Voila, vous pouvez partir, vos futurs maîtres vous attendent.
Les deux chatons rejoignirent la caverne principale, miraculeusement en évitant de se perdre, suivant les odeurs laissées à l'aller.
Croissant de Lune Doré les attendait sur une sorte de piédestal. Toute la caverne était en pente, avec des sortes de marches sur lesquelles les félins pouvaient s'assoir. Le milieu était au plus bas, tandis que les côtés montaient vers l'extérieur, de sorte que chaque chat pouvait voir le piédestal et le chat qui s'y tenait. Cœur de Brume s'approcha d'Argent.
- Je veux être fière de toi, mon petit. Bonne chance..
Et, sur ces entrefaites mystérieuses, la chatte alla s'allonger à côté d'un chat d'une autre tribu.
Croissant de Lune Doré sauta sur le piédestal et invita l'assemblée à faire silence. Les deux chatons, transis de peur, s'approchèrent timidement.La chef commença à parler d'un ton très solennel.
- Depuis des générations, trois Tribus se partagent leurs territoires? Comme le veut la coutume, il est maintenant temps de désigner un apprenti pour chaque maître Chanteur et Danseur de la Tribu du Courage. Devant nous sont réunis deux chatons. Ange veut devenir la mélopée, l'incantation, la musique incarnée de notre tribu.
Elle se tourna vers Ange:
- Ange, veux-tu devenir l'élève du Chanteur de notre Tribu?
- Oui, réussit à bredouiller la petite chatte, subjuguée par l'aplomb du chef.
- Promets-tu de respecter le code d'honneur, de rester loyale à la Tribu, et de t'efforcer de satisfaire au mieux ton maître?
- Oui, je le promet.
- Alors, qu'il en soit ainsi. Diapason d'Ut, je te confie la protection et l'apprentissage d'Ange. - Promets-tu de lui apprendre tout ce que tu sais, et de la défendre même au prix de ta vie?
- Oui, répondit-il calmement, rodé par l'expérience.
Il eut un instant de silence.La chef se tourna alors vers Argent, et dit:
- Argent, veux tu devenir l'apprenti de Danseur de Gigue?

Woahw, surtout ne vous bousculez pas pour les commentaires! XD


Le chaton crut qu'il n'allait pas y arriver. Une tension indescriptible encombrait ses membres.
Oui, lâcha-t-il dans un souffle.
Dans la foule, il vit les yeux de sa mère briller.
Promets-tu de respecter notre code d'honneur, de rester loyal à la tribu, et de t'efforcer de satisfaire ton maître?
Oui, réussit à répéter Argent.
Alors, procédons au rituel.
Elle sauta au pied du rocher, et s'avança tranquillement vers eux.
Tendez une patte, souffla-t-elle.
Les deux complices obtempérèrent et s'exécutèrent, désormais peu stables. Sans prévenir, la chef tendit ses griffes et traça deux longues et profondes estafilades. Elle rapprocha alors leurs pattes et mêla leur sang.
Ensuite elle remonta tranquillement sur son piédestal et clama:
Moi, Croissant de Lune Doré qui se Reflète sur l'Eau du Lac, je déclare ces deux chatons apprentis. Leurs destins sont à jamais liés...
Argent ressentit soudain une douleur fulgurante dans tout le corps. Incapable de rester debout, il tomba. Son dernier souvenir fut le Danseur penché sur lui, l'air, étrangement, habitué.
Le chaton ouvrit les yeux sur une grande pierre. Un chat parfaitement majestueux se tenait dessus. Sa voix retentit:
Je suis Danseur de Nuit, le premier des Danseurs...
Bon... Bonjour, dit Argent, intimidé. Qu'est ce que je fait ici?
Tu es ici pour que je te montre la voie... enfin en principe. Et sur ces mots, il se mit à chanter.
Une mélopée lancinante, envoûtante, et irrésistible. Sans savoir pourquoi, les pattes du chaton se mirent à gigoter dans tous les sens. La mélodie accéléra jusqu'à un rythme effréné, et ses pattes suivirent le mouvement. Argent fini par se sentir à sa place, et ce ne furent plus ses pattes qui remuaient, mais tout son être.
Lorsqu'enfin, la musique s'arrêta, Argent n'aurait sut dire si des lustres s'étaient écoulés ou seulement quelques instants. Il sut alors qu'elle était sa voie.
Il se réveilla l'esprit brumeux, les pattes pleines de courbatures. Sa mère lui affirma pourtant qu'il n'avait pas bougé.
Le chaton, de retour au camp, s'allongea sur sa paillasse et réfléchit à ce qu'il venait d'endurer tout le reste de la nuit.


Chapitre 2

Argent dormi une grande partie de la matinée.Son maître, Danseur de Gigue, le laissa récupérer à souhait, sachant parfaitement la fatigue éprouvée. Lorsque le soleil fut haut dans le ciel, il réveilla le paresseux.
- Suis-moi, lança-t-il simplement lorsque le chaton le regarda d'un air interrogateur, les yeux bouffis de sommeil.
Il l'entraîna vers une clairière que le chaton n'avait jamais remarquée. Des pierres gris mat bordaient le sentier de terre tassée, par, visiblement, de nombreux passages.
Danseur de Gigue le regarda d'un air contrit en s'asseyantsur le tapis de givre. Argent, gelé jusqu'aux os, imagina ce que son maître voyait. Un petit chaton au poil ébouriffé et transi de froid. Lamentable. Le petit tenta de se redresser et de se donner l'air digne.Un échec total. Le matou soupira:
- Bon, on va commencer par les étirements. Tu t'étires comme quand tu te lèves, puis on va passer aux autres, qui sont plus techniques.
Argent hocha la tête et détendit ses pattes avant, la queue relevée et le coeur battant. Virent ensuite les pattes arrières, un peu raides mais qui finirent par s'assouplir. Enfin, le chaton passa au troisième et dernier, pattes tendues, afin dese grandir, dos rond, nuque arquée et poils hérissés.
Il regarda que son maître le regardait avec satisfaction, et il s'en rengorgea. Puis, il vit les restes du campagnol que son maître venait de déguster, et son coeur se serra. Le vieux matou finit par reporter son attention sur le chaton d'argent:
- Parfait, dit-il. Regarde bien ce que je vais faire et essaye de le reproduire.
Son souffle traçait un cercle de buée froide autour de sa tête, et à ses moustaches pendaient des stalactites.
Il commença par s'allonger par terre et s'étira de tout son long, griffes sorties, pattes postérieures tendues, comme brisé dans un grand élan de course.
Le chaton, tant bien que mal, s'allongea lui aussi, frissonant au contact de la neige glacée sur son ventre chaud. Il se tendit du mieux qu'il put.
- Reste comme ça deux minutes, s'il te plaît, entendit-il comme une voix mystérieuse près de son oreille droite.
C'était la voix de Danseur de Gigue. Le chaton, interloqué, regarda là où le Danseur se tenait une seconde plus tôt.Un cercle de neige repoussée délimitait l'endroit où il s'était tenu.
Le félin tourna autour du chaton, l'examinant avec insistance. Son étrange regard vairon le traversait de part en part.
Le chaton, gêné, tenta de garder la position. Son maître tendit une patte et la posa légèrement au creux de la gorge d'Argent, qui ne put retenir un irrépressible fou rire. Secoué de convulsions, il finit par se recroqueviller pour échapper aux chatouilles.
Danseur de Gigue se jeta alors sur lui, le secouant dans tous les sens. Il finit par se relever, et lui dit:
- Maitenant, recommence un peu!
Le chaton obtempéra et se réétendit sur le sol. Miraculeusement, ou plutôt grâce au « bons » soins du maître, son corps sembla s'étendre tout seul. Il ajouta une bonne longeur d'échine de chat à son score précédent.
Tu vois, lui dit son maître, il faut que tu te détendes avant de commencer. Je ne vais pas te manger! Dit -il en riant. Il traversa la clairière pour s'asseoir sur une touffe de mousse. C'était la première fois que l'apprenti examinait avec attention son maître, et il se rendit compte qu'il marchait avec une grâce incroyable. Il ne marchait pas, il dansait. Même ses mouvement respiraient la souplesse et la beauté. Ses pattes se posaient avec une légèreté étrange, comme si il volait. Son port de tête altier laissait facilement deviner son caractère; il resterait libre et indomptable jusqu'à la mort. Bien que ses flancs soient couturés de cicatrices, et qu'un de ses pattes soit balafrée, sa grâce était inféline, ou beaucoup plus haute que la moyenne des chats. Avec un léger pincement au coeur, Argent comprit qu'il garderait la même cicatrice au creux de la patte pour le restant de sa vie.
Soudain, il remarqua qu'il avait la bouche ouverte, et il s'empressa de la refermer.
Sans qu'il le voie tant le mouvement «était rapide et fluide, le vieux chat se retourna et s'assit. Dans ses moustaches, un frémissement amusé surgit. Il réprimait une forte envie de rire, en fait. Il tourna la tête pour ne plus voir le visage d'Argent, regardant vers la forêt afin de dissiper cette gênante envie.
- As-tu peur du feu? Demanda le vieux au jeune.
- Euh... Que devait-il répondre? Il ne voulait pas décevoir son maître, mais, pour tout dire, il en avait une peur bleue.
- Hum... Ca va nous poser un léger problème... A moins que... Il le regarda droit dans les yeux, songeur. C'est finit pour aujourd'hui, le congédia-t-il brusquement. Argent soupira, puis partit en tournant les talons.

Il suivit le sentier gelé, l'intention de retrouver Ange flottant dans les pensées.
Sur le sentier, une bifurcation qu'il n'avait pas remarquée à l'aller s'offrit à lui. Il décida donc de l'explorer, et, chemin faisant, il tenta d'imiter la démarche gracieuse de son maître, mais il s'emmêla les pattes et s'écroula au sol, l'impression d'être parfaitement ridicule.
Soudain, ses oreilles se tournèrent en tout sens, cherchant à localiser la provenance d'un étrange son. Une sorte de roucoulement de pigeon mais en plus mélodieux, mêlé à un minuscule cui-cui de colibri-abeille aphone.
Le son s'interrompit et la magnifique voix, parfaitement reconnaissable, de Diapason d'Ut retentit.
- Maintenant, imagine le bruit du vent dans les branches. Laisse-le envahir ton esprit, et pénétrer ton âme, et tu seras une vraie Chanteuse. Ensuite, reproduis ce que tu ressens et...
Argent n'écouta pas plus loin. Les discussions techniques l'ennuyaient, et il aurait été embarrassant de devoir dire à sa meilleure amie –et maintenant collège- qu'elle avait une voix tout bonnement minuscule.
Il s'échappa discrètement, espérant ne pas avoir été remarqué, et retourna au nid de bruyère qui lui servait de matelas. Il regarda attentivement la clairière, telle qu'il l'avait laissée à son réveil.
Un grand cercle de sable tassé, avec autour les couches des autres chats de sa Tribu. D'abord les élèves des guerriers, puis les petits chatons de moins d'un Solstice, ainsi que ceux n'étant pas encore prêts pour leur apprentissage, ainsi que leur mère. Les chasseurs avaient fait une sorte de petit cercle à l'écart des autres avec leurs tas de mousse. Puis venait le nid de leur chef, ainsi que celui du Danseur, du Chanteur et du Peintre, avec leur apprenti tout à côté. Une sorte d'énorme caverne avec un trou asymétrique sur la voûte recouvrait le tout, de sorte que lorsque la pluie tombait ils en étaient protégés.
N'ayant rien d'autre à faire, le chaton alla se servir sur la pile bien garnie du fruit de la chasse. Son maître devrait également lui apprendre à chasser et à se battre, étant donné qu'il n'y aurait pas toujours une escouade de souris et de campagnols pour se jeter dans ses pattes.
C'est alors que deux petites voix lui parvinrent. Argent les reconnus comme celles d'Espoir, jolie chatte blanche porteuse d'une tache noire sur le front, et celle de Papyrus, une petite maigrichonne et beige, la sœur d'Ange.
- ... n'a rien à faire, ne se fatigue pas! On voit bien que c'est pas lui qui rapporte la bouffe! Dit la petite voie flûtée de Papyrus.
- Tu sais bien que ce rôle est très important, dit l'autre, la voix pleine de douce intonations.
- Gnagnagna, ces histoires de prophéties à la noix, moi, ben je n'y crois pas!
- Mais tu sais que...
- Mais oui, c'est Super-Danseur-De-Gigue-Le-Chat-Parfait qui a reçu cette prophétie d'on ne sais où! Et les autres avec! Et notre chef à eu la bêtise de le croire!
- Donc, tu remets en cause les actions de notre chef?
- Mais non, mais...
- Mais oui! Rien qu'à voir ta tête, on comprend! Tu es tout simplement jalouse. Moi, la prophétie, j'y crois. « Le chaton d'Argent », ce ne peut-être que lui! Pour le bleu et le noir, je n'en sais rien, mais lui, c'est sûr!
Les deux se séparèrent, et Argent fila en vitesse pour ne pas se faire repérer. Qu'est ce que c'était encore que cette prophétie, ce chaton d'Argent, et tous les mystères qui accompagnaient le sujet? Et depuis quand Espoir l'adorait-elle? Elle semblait persuadée que l'élu, enfin l'un d'eux, c'était... Lui. Alors qu'il n'avait pas tellement choisi sa voie. Il avait fini par céder, et s'était rendu compte qu'il avait quelques prédispositions.
Il se leva, repoussant ses pensées au loin. Il s'en fut dans la forêt, et, décidé à impressionner son maître, grimpa à la cime d'un arbre, sauta de branche en branche avec l'agilité d'un écureuil. Un profond sentiment de bien-être s'était emparé de lui lorsqu'il rentra au camp, en nage.

Trop génial !
C'est super ioriginal, tu as eu de très bonnes idées !
En plus, tu écris super bien, ton vocabulaire est riche et varié !
Franchement bravo et vivement la suite !

Merci!
J'ai déjà écrit la suite, mais il faut que je la tape. Enfin, voici la suite

Hélas, ce bonheur était sans compter avec la vie sauvage de la Tribu...
A peine parvenu au tas de pierres non loin du camp, des gémissements de douleurs lui parvinrent aux oreilles. Pris de peur, il accéléra le train et arriva à l'entrée de la pseudo-grotte.
Papyrus, jeune apprenti d'un traqueur, gisait au centre de la clairière. De profondes marques de griffes tachaient de sang son beau pelage blanc-beige. L'œuvre d'un blaireau, sans aucun doute. Danseur de Gigue s'affairait déjà près d'elle. Le chaton se rappela que c'était également lui qui soignait les membres de la Tribu.
- Viens ici! Lui cria son mentor.
Le chaton obtempéra humblement et s'approcha.
- Trouve-moi autant de cette plante que tu pourras en porter! Beugla-t-il son aîné.
Argent s'élança dans la direction que son maître lui avait indiquée. La plante en question était très courante dans la forêt. Du thym. C'était, à ce qu'on disait, un bon moyen de soigner les chats en les calmant une bonne fois, chose indispensable pour pouvoir bien les examiner.
Enfin l'apprenti couleur d'argent en trouva une botte. Les crocs à la base des tiges, il en coupa autant que possible et détala à fond de train vers son camp.
Il arriva quelques instants plus tard, et déposa le fruit de sa récolte près du Danseur. Penché sur la blessée, qui haletait avec difficulté, il lui fourra les herbe dans la gueule.
- Avale, s'il te plaît. Enfin, tout de suite, quoi.
Papyrus déglutit donc et, quelques instants, plus tard, se calma. Danseur de Gigue la porta sur sa couche de bruyère et de mousse et, ayant mastiqué quelques herbes, en étala la pulpe sur ses blessures. Le Danseur ordonna à son élève d'aller dormir et fit de même.


Le lendemain à midi, Argent se réveilla lorsqu'il sentit de petits coups dans ses côtes. C'était son maître qui essayait de le réveiller, et qui lui dit:
- Allez, rejoins-moi à la clairière!
Le chaton se releva avec difficulté et se donna trois coups de langue rapides. Il s'étira à la va-vite, et se rua dans l'ouverture du sentier. Il en parcourut la longueur en un temps record,(enfin, pour ses faibles capacités physiques) n'ayant pas tellement envie d'être en retard.
Le bout arriva enfin, et le chaton s'assit, un peu essoufflé par sa course folle.
- Ah, te voilà, lui dit son aîné lorsqu'il le vit.
Son poil était lissé avec soin et il semblait être là depuis des siècles. Argent se demanda si il aurait, lui aussi, un jour, la classe du Danseur.
- Bon, je crois que tu es maintenant prêt pour des choses plus sérieuses.

Génial !
Mais c'est pas gentil de me laisser dans le suspense... (XD)
En tout cas, j'ai hâte de lire la suite !

- Vois-tu, dans le monde, il existe de nombreuses forces, contraires les unes aux autres mais qui savent s'unir quand le moment est venu. Si tu sais t'en servir, à bon escient du moins, tes actions, tes gestes de tous les jours comme ceux exceptionnels, tout cela sera grandement facilité. L'apprentissage d'un Danseur est divisé en deux grandes parties, nommées par le travail effectué pendant cette période. Le premier, la Danse, tu apprendras à danser. C'est ce que nous ferons aujourd'hui. Pourtant, sans l'aide de la deuxième, tu ne seras rien. Ensuite, tu à la deuxième et dernière partie, l'Héritage. C'est celui que nos ancêtres m'ont laissé, celui que je vais t'enseigner à mon tour.
Il est maintenant temps de définir quelques règles entre nous. Je suis ton maître, mais ça ne fait pas de nous de ennemis. Je te demande de ne jamais me contredire, et d'exécuter sans condition ce que je te dirai de faire. Je dois t'aider à devenir le Danseur de cette Tribu, je ferai donc tout mon possible pour que tu accèdes à ce rang.
Bienvenue dans la vie d'apprenti, Argent.
Argent tenta d'intégrer tout ce que son maître venait de lâcher. Celui-ci lui laissa quelques minutes de réflexion, puis reprit:
- On va commencer par la première des Danses Ancestrales. Mais méfie-toi, ton apprentissage pourrait aller plus vite que tu ne le crois. Je vais d'abord t'enseigner les pas, puis Ange chantera pour toi.
Il commença à se tortiller dans tous les sens, sous le regard plutôt ébahi d'Argent.
- Heu... Je suis sensé faire ça? Ça ressemble à rien!
- Oui, mais non. Ça, c'est juste les mouvements de base. On appelle cela le Mouvement. Regarde, voici la première posture...
Il souleva deux pattes en diagonale et tendit la queue vers l'arrière. Argent se mit maladroitement dans la même position. Le Danseur changea de posture, posant les pattes qui étaient en l'air et soulevant les deux autres. Argent tenta de l'imiter, et réussit à tenir dans cette étrange position. Ensuite son maître plia les genoux et les jarrets, tout en ordonnant à son élève de faire de même. La suivante fut encore plus étrange, et le chaton se retrouva en équilibre précaire sur ses pattes postérieures, sa queue lui servant de poteau d'attache, tel un suricate mal entraîné. Lorsqu'il croisa les pattes avant ensemble et les postérieures entre elles, le novice crut qu'il ne parviendrait pas au bout de cette séance, qui compte tenu de ses capacités physiques plutôt faibles, ne se terminerait jamais. Son mentor ajouta enfin une sixième position consistant à croiser les pattes postérieures avec les antérieures. Après avoir cette démonstration, il s'assit, et recommença, à parler.
- Un Danseur, par définition, doit, dans tous ses mouvements,être fluide et silencieux. Avec cela, personne ne peut rivaliser de lui, à moins d'employer les mêmes techniques. On peut aussi les utiliser pour se battre, chasser... Regarde.
Il fit le tour de la clairière en galopant. Ses pattes effleuraient à peine le sol, et il ne semblait absolument pas fatigué par cet effort, tandis que ses pattes ne semblaient être plus qu'un trainée sombre et floue.
- Et... Je suis censé arriver à cela en combien de siècles? Que dis-je, de millénaires? Demanda Argent, blagueur.
- Tu à jusqu'à l'Équinoxe de Printemps, pourquoi? Fit Danseur de Gigue avec ce petit sourire carnassier qu'il adorait arborer par tous les temps.
Argent failli s'étouffer et commença immédiatement à s'assouplir en vue en vue de la nuit blanche -le soir tombait- et de la journée qu'il allait passer à s'entraîner.
- Je te laisse, dit le Danseur. C'est mieux pour la concentration. Et il partit avec un petit rire.
À partir de ce moment, Argent n'eut plus une minute à lui. Lorsque le soir tombait, il se demandait si la journée qui venait de se passer avait été accélérée par un quelconque procédé. Il revenait au camp et s'endormait la tête lourde, fourmillante de postures, d'odeurs et d'images différentes.
Il voyait ange le matin et le soir, lorsqu'il dévorait le plus rapidement possible un campagnol ou un moineau.
Cette période passa incroyablement vite, plus vite que tout ce qu'il avait vécut jusque là. Parfois, le doute le rongeait, mais il repensait alors à cette nuit avec le plus grand des Danseurs, Danseur de Nuit lui même.
Un jour, ou plutôt une nuit, il se leva, le sourire aux lèvres.

C'est toujours aussi génial !
Bravo !

J'adore ton histoire et en plus tu écris bien!

Tu seras surement écrivaine plus tard!

Non, je veux devenir vétérinaire! (enfin j'écrirai peut-être à mes moments perdus!

Et bien je te souhaite bonne et j'espère que tu y arriveras !
Mais comme l'a dit Feuille de Lune, tu écrit très bien, on s'imagine très bien les décors, les scènes...
J'ai qu'une chose à dire : Vivement le suite !

Il avança comme un somnambule et s'étira longuement. Puis il s'astreignit à répéter les mouvements. Ces derniers jours, il s'était tant exercé qu'il pouvait à présent l'accomplir avec une grande vitesse. Après cela, il s'assit et réfléchi longtemps.
Il rouvrit les yeux lorsque le soleil était au quart de sa course.
Il était prêt.
Argent trottina autour de la clairière. Son souffle était long, sa démarche assurée et souple comme de l'eau. Sans même y penser, il se mit à galoper comme jamais. Étrangement, tout lui semblait ralenti. Les flocons qui s'étaient mis à tomber descendaient doucement, comme si le temps s'était figé. Comme si il avait fait, pour Argent, une petite entorse à sa plus grande tradition, celle de son inexorable écoulement.
Lorsqu'il revint à la réalité, l'esprit brumeux, et qu'il vit à quelle vitesse il avait contourné la clairière, il se mit à douter de son jugement, celui qu'il avait fait sur ses capacités.
Il ralentit progressivement, et se trouva fa&ce à un énorme blaireau.
Ses petits yeux méchants luisirent lorsqu'il vit son futur dîner.
Lequel recula d'un pas.
Et s'enfuit.

- Le... Un... Tu... Il y a... Un énorme blaireau! Parvint enfin à articuler le chaton.
Démon, le traqueur en chef, le regarda d'un air sceptique.
- Oh, je t'en prie, crois-moi!
- Bon, je te suis, souffla-t-il finalement.
Argent respira profondément, soulagé qu'on l'ai cru. Il couru jusqu'à la clairière, de toute sa vitesse, celle qu'il avait explorée quelques instants plus tôt. Il s'arrêta, et Démon le rejoignit. Enfin il aperçurent le blaireau. Le mustélidé dévorait tranquillement la chose qui devait être vivante quelques secondes avant.
Ses mâchoires rougeâtres s'ouvraient sur des dents qui avaient dû être blanche dans une autre vie, et son museau frémit.
Les deux chats sentirent le vent qui qui tournait, portant leur odeur dans une direction bien précise.
Celle du blaireau.
- Je crois que c'est peut-être mieux d'aller chercher du renfort, murmura Démon.
- C'est ce que j'étais venu faire, à vrai dire.
Le combattant bougonna et détala.
Mais au lieu de s'approcher de l'endroit où dormaient les guerriers, il s'avança d'abord vers leur chef.
- Croissant? Je peux te parler?
- Mais vas-y Démon!
- Il y a un énorme blaireau dans la clairière de nos chers Danseurs!
Argent réprima un frisson de fierté. Il était déjà considéré à l'égal de son maître!
La chatte prit rapidement la situation en patte, consciente que la panique serait quelque peu dérangeante pour les mères et les chatons.
- Prends avec toi Griffe, Nuit Noire et Cœur de Brume. Vous ne serez pas trop de quatre. Quant à toi, dit-elle à Argent, ne t'en approche pas. Ton maître ne t'as pas encore appris à te battre, et je ne voudrais pas te perdre, tu est très important si on veut... Elle s'interrompit, comme si elle se rappelait de quelque chose.
Elle ajouta, pour Démon qui partait:
- Tu peux prendre Espoir avec toi. Elle est prête.

Argent soupira et s'arrêta. Ses yeux se posèrent sur la tranchée d'environ sa taille qu'il venait de creuser simplement en marchant, trop fébrile pour rester calme.
Un genre de cri de goret enroué qu'on égorge retentir, suivit d'un piétinement évoquant une lourde cavalcade. Quelques instants plus tard, les quatre chasseur et l'apprentie revinrent au petit trot, un air de victoire peint sur le visage. Espoir sourit, et alla s'asseoir avec ses amis dans le coin des élèves: elle commença immédiatement à tout leur raconter.
Argent s'approcha discrètement, espérant saisir des bribes de la conversation:
- ... était énorme, un vrai monstre!
Un mouvement dans le groupe de chats permit à Argent de voir les yeux brillants et belliqueux d'Espoir.
- ... Puis, je lui ai donné un coup de griffes, et il est parti en couinant comme un chaton. Il n'est pas prêt de revenir, avec la balafre que je lui ai fait.
Argent s'écarta, écœuré. Il alla s'allonger, et réfléchit. Que lui arrivait-il? Lui qui, quelques temps auparavant, voulait devenir un des leurs, participer à de nombreux combats et chasser leurs ennemis, d'où venait cette volte-face? C'est alors qu'il crut comprendre.
Depuis plusieurs jours qu'il s'entraînait, il lui semblait sentir une multitude de petites vies tout autour de lui, comme si il percevait une énergie, placée bien au-dessus de lui. D'où lui venait cette perception, il n'en savait rien.
Elle était là, simplement.
Et il pensa que la solution d'un problème n'est pas seulement la guerre.

Argent bâilla et s'étira, parfaitement relaxé par une bonne nuit de sommeil. Puis, il se rappela quel était ce jour, et failli faire une crise d'hystérie.
Danseur de Gigue s'approcha de lui:
- Alors, prêt pour aujourd'hui?
- Mmm... Oui. Soupira l'apprenti à contrecœur. Je te suis.
Le Danseur partit sur son sentier, tout guilleret. Argent le suivit en traînant les pattes. Le trajet, sans doute accéléré par sa nervosité, lui parut plus court que d'habitude. Son aîné l'attendait déjà, parfaitement zen. Il le regarda s'asseoir avec nonchalance.
- Tu va me faire un démonstration de ce que tu sais faire, dit-il simplement.
Perplexe, Argent se mit à courir dans tous les sens, tandis qu'il actionnait la super-vitesse. Il fit dans le tour de la clairière en quelques instants. Ensuite, il s'assit, et s'astreignit à répéter le Mouvement, alors que son maître le regardait avec froideur.
C'est lorsqu'il se redressait que la chose se produisit. Danseur de Gigue lui sauta dessus, toutes griffes dehors! Argent, affolé, tenta vainement de se dégager, une bonne moitié de fourrure coincée un peu partout: entre les griffes et les crocs de son maître, et par terre entre les pierres, les brindilles et les débris qu'il ne valait mieux pas identifier. Il tenta de se calmer, de retrouver cette puissance qu'il avait ressentie quelques jours auparavant. Le temps lui sembla se ralentir, le vent ne faisait plus que traverser et ébouriffer son pelage par vagues. Ses mouvements se firent plus vifs, plus précis.
Il parvient facilement à esquiver un coup de patte du Danseur, et il se glissa comme un serpent sous son ventre.
Le temps n'avait plus de prise sur lui.
Durant quelques minutes, le rêve se poursuivit.
C'est alors que Danseur de Gigue entra lui aussi en transe, et se mit à virevolter avec grâce et agilité. Ne sachant plus que faire, Argent, plaqué au sol par le corps mince, mais musclé de son aîné, eut l'idée la plus étrange qui soit.
Il entreprit d'utiliser sa queue comme une massue. Enroulant son extrémité immensément longue autour d'un caillou, il le balança sur la tête du Danseur. Celle-ci émit un son qui résonna longuement, discret mais parfaitement audible pour les oreilles aiguisées du chaton.
Le Danseur fut donc distrait un instant. Argent en profita pour lui sauter dessus et l'immobiliser. Danseur de Gigue le regarda droit dans les yeux, et Argent y distingua une étincelle de rébellion.
Il cligna des yeux, et ce fut suffisant.
Son maître le projeta en l'air, utilisa la microseconde qu'il fallait à Argent pour retomber en se relevant, pour se secouer, le réceptionner délicatement, et le retourna d'un coup de patte habile et rapide sur le dos. Il le chatouilla quelques instants, puis lui envoya une branchette sur le nez.
Argent, perdit alors tout ses moyens et se mit à glousser et à caqueter bêtement, s'acharnant sur la branche qui ne fut bientôt réduite qu'à quelques copeaux.
Danseur de Gigue le regarda d'un air parfaitement normal, comme si il n'avait pas quitté sa place. D'ailleurs, ses moustaches étaient parfaitement lissées, ses poils dans le bon ordre et ses oreilles couturées de cicatrices immobiles.
- C'est nerveux, assura le chaton en essayant de se contenir.

Toujours aussi bien écrit ! Vivement la suite ! (je sais je me répète un peu XD)

Merci! J'adore ce moment-là XD

- Mouis, marmonna le vieux chat d'un air sceptique. Bon, ça devrait aller, reprit-il. Et concernant la chasse?
- Mais tu ne m'as jamais appris à...
Le regard que lui lança son mentor fut suffisant pour le faire taire.
Le chaton obtempéra donc, conscient d'être épié.
- Va par là, lui dit le Danseur, en pointant un endroit du bout de la queue.
Argent suivit la direction et huma le fumet tout récent d'un lapin. Il fit trois pas, et l'aperçut. Bien gras.
Le chaton s'avança doucement, nez au vent, et esseya de se faire le plus léger et le plus silencieux possible. Il semblait un fantôme flottant au-dessus du sol. Il s'approcha doucement, tout doucement. Ses pattes ne faisaient aucun bruit en se posant tour a tour sur le sol. D'instinct, Argent s'accroupit en arrivant à la distance d'un bond du lapin. Le lapin huma l'air, alarmé par un sixième sens le prévenant du danger.
Il n'eut pas le temps de percevoir la délicate odeur de chat en chasse.
Un coup de crocs plus tard, le chaton se ramenait vers son maître, fier comme un paon, le gros lapin à la gueule.
Il se planta devant le Danseur, la tête haute. Celui-ci regarda avec intérêt la prise pendant quelques instants, puis il s'en retourna vers le camp, agitant la queue pour inviter le chaton à le suivre.
Le Danseur marchait d'un pas décidé, et Argent peinait à suivre ses grandes enjambées. Il arriva tout essoufflé. Danseur de Gigue lui indique d'une oreille le tas du gibier récolté par les traqueurs. Argent y déposa le léporidé* et suivit son maître vers le coin où se tenait assise leur chef.
Le vieux chuchota quelques mots à l'oreille de la meneuse, tendit qu'Argent piétinait, inquiet.
Croissant de Lune Doré se détendit soudain et regarda vers le ciel.
- Ainsi le temps est bientôt venu...
Argent, qui n'en pouvait plus, était au bord de la crise de nerfs.
- Alors?
Le vieux chat lui intima le silence d'un coup d'œil sec.
- Vu ce que me dit Danseur de Gigue, dit en riant la chef, je crois que ça peut aller. Excepté fait la patience! Va te reposer, ajouta-t-elle après réflexion.
Le chaton alla donc se chercher le lapin bien juteux qu'il venait de capturer, et croisa Ange.
- Tu veux manger avec moi? Lui proposa-t-il.
- Euh... D'accord, je vais me chercher un dîner, tenta-t-elle de plaisanter.
Argent rit jaune et s'installa en attendant son amie. Celle-ci arriva quelques instants plus tard et s'étendit à côté de lui, un moineau dans la gueule.
Tandis qu'Argent dévorait à toute vitesse son casse-croûte, Ange grignota doucement son moineau, mâchant soigneusement chaque bouchée avant de l'avaler. Dès qu'il eut fini, Argent regarda avec suspicion son amie, qui finissait de manger très proprement.
C'est hâtivement qu'elle débarbouilla son ami, le soir venu lorsqu'ils furent roulés en boule côte à côte, et qu'Argent s'occupait de son pelage brun-roux.
Lorsqu'enfin ils furent propres, ils s'endormirent paisiblement, serrés l'un contre l'autre, tandis qu'une paire d'yeux jaloux les regardaient avec envie.



- Allez, debout! Cria une voix en extase près de l'oreille d'Argent, qui crut qu'un pivert venait de lui enfoncer le bec dans l'oreille.
Il se redressa en positon de combat, essayent de se rappeler les (maigres)techniques d'attaques apprises avec difficulté. Lorsqu'il se rendit compte que c'était Ange qui était la cause de tout ce raffut, Argent s'assit, et regarda la jolie chatte droit dans les yeux. Quelques minutes plus tard, il riait aux éclats, et chaque fois qu'il voyait lamine déconfite de la jeune chatte, il repartait de plus belle.
Elle lui asséna un coup de patte sur l'oreille, et reprit.
- Danseur de Gigue, veut que tu ailles, en ma gracieuse compagnie, à la clairière.
- Bien, maître, répondit humblement Argent.
- Arrête de m'appeler « maître »!
- Oui, maître.

Lorsqu'ils arrivèrent au lieu-dit, les deux chats les attendaient, aussi magnifiques et majestueux que d'habitude, les regardant de haut. Diapason d'Ut invita d'un regard Ange à grimper sur un rocher. Il hocha la tête, et elle ouvrit la bouche.

*leporida, ae. pour ceux que ça intéresse (ou qui prennent Latin Grec)

Ouah, je viens de voir que tu avais fait une fic ! Tu écris vraiment super bien ! J'ai hâte de lire la suite

Merci. En fait tout est déjà écrit dans un cahier, mais ça m'énerve de taper.

Elle est trop bien ton histoire!!
Vivement la suite!

Et bien bon courage, pour te donner la force de tapper !

J'adore !
Que dire de plus à part que j'attends la suite avec impatience et que je te souhaite bon courage pour tapper la suite !

Voila la suite. Vous pouvez me dire TOUT ce qui ne va pas, histoire que je m'améliore?


Un chant pur, (presque) parfait, sortit comme un enchantement. La musique semblait chanter la beauté du paysage, telle une rivière calme et tranquille, et pourtant pleine de rapides.
La mélodie se calma et chanta la tristesse d'un amour perdu, changeant soudain pour un nouvel espoir, vigoureux et plein de courage. C'est sur un accord parfait de do majeur qu'elle ferma la bouche.
Ange contempla Argent, les yeux dans le vague. L'air rêveur, Danseur de Gigue se secoua:
- Voilà, mon mignon, tu n'as plus qu'à improviser une danse dessus.
Argent ferma les yeux, et tenta de réécouter la musique intérieurement.
- Bon ben on va vous laisser, dit Diapason d'Ut.
Le chaton d'argent n'écoutait déjà plus, totalement absorbé par les pas qu'il essayait mentalement. Enfin, il ouvrit les yeux, et regarda Ange, qui comprit. Elle ouvrit la bouche et la mélodie emplit l'air. Le chaton arqua l'encolure jusqu'à ce que son museau touche son poitrail, et déroula brusquement l'assemblage lorsque la musique forcit. Alors qu'elle montait encore d'un cran, ses mouvements se firent plus rapides. De sa longue queue, il battit l'air, puis se leva sur ses pattes postérieures, tout en s'appuyant dessus. Il retomba sur ses pattes, et ses gestes se firent plus doux lorsque la musique se fit plus triste. Il enroula sa queue comme une spirale, et la déroula, tête levée vers le ciel, lorsqu'Ange s'arrêta.

Diapason d'Ut et Danseur de Gigue, cachés peu discrètement derrière un arbre, discutaient.
- On les espionne? Proposa le premier.
- On va se gêner, tiens! Répondit le deuxième.
Ils les regardèrent quelques instants, puis se contemplèrent, ébahis.
- Ben ça, alors, dit Diapason d'Ut.
- Le don, et bien ils l'ont, pas de doute là-dessus, renchérit Danseur de Gigue.
- Et Ange... Bien qu'elle soit un peu timide, elle fait sa parfaite coéquipière.
- Bien sûr, l'argent du courage, ce ne peut être que lui, et cette petite a visiblement un don...
- On en parle aux autres?
- Il faut voir si ils ont trouvé les leurs...
C'est alors que le craquement d'une branche les surprit. Diapason d'Ut leva la tête et vit Espoir et Papyrus, en grande conversation.
- Ah, comment il fait son malin, fit Papyrus.
- Mais oui, mais.. Non. C'est juste que...
- Mais oui, c'est ça, il s'y croit vraiment. On voit bien qu'il ne s'est pas fait déboîter la patte, lui.
- Oui, mais lui, c'est pas quand un buisson de houx lui arrache cinq poils qu'ils hurle.
- D'accord, j'étais ridicule, mais j'avais même pas un solstice, je te rappelle!
Danseur de Gigue sourit. On en apprenait de belles, caché dans les buissons.
Il toussota.
- Qui... Qui est là? Demanda Espoir d'un ton apeuré.
- Descendez, dit le Danseur d'une voix d'outre-tombe.
Les deux jeunes descendirent en vitesse, tandis que les deux vieux réprimaient à grande peine un monstrueux fou rire.
- Rentrez au camp. Immédiatement!

lol les deux vieux qui espionnent ^^
j'attends la suite !