Mina, Tueuse de Tona

C'est bientot la suite ?

J'écris la deuxième partie du chapitre 3 mais elle va être encore plus longue et j'sais pas trop quoi mettre pour qu'il y est de l'action x[

Oui c'est jamais facile mais une fois qu'on est dedans, c'est parti !!

Je suis d'accord ! ça commence très bien, en tout cas, j'adore !

Merci Opla ♥ Jm'e suis lancée (enfin MR. Green

)

Vivement la suite !!! Tu sais que je te soutient à fond ! Je n'ai pas le temps de lire toutes tes nombreuses fic' mais celle ci je l'adore ! What a Face

C'est vraiment trop mignon hug

Va vraiment falloir que j'me bouge le c*l pour ne pas vous décevoir !

Désolée du Dp

Je viens de faire un petit (plutôt grand ^^) nettoyage de mes textes. J'ai tout corrigé, amélioré... avec mon père. Je finirais tout aujourd'hui mais c'est si long *soupire* Donc, après ce grand nettoyage de l'automne, j'espère que... que je vais pouvoir me mettre à la deuxième partie du chapitre 3 Wink

Ouais !!

Message envoyer un peu tard, mais j'avais envie. gné

Tu devrais avoir bientot terminer non ?

Mon histoire a été placée dans les anciennes Razz

Bon, bah, je reviens avec la suite, j'ai à fond avancer parce que cette histoire me tient trop à coeur pour la laisser tomber comme ça dent

Enfin bref, j'en suis au chapitre 6 sur mon ordi mais je vais attendre quelques avis sur cette deuxième partie du chapitre 3 avant de mettre la suite 8D
Donc, voici la deuxième partie du chapitre 3. Que dire ? Il y a beaucoup de choses à dire x) J'adore la conversation entre Malheur et Mina, c'est juste trop drôle MR. Green

Bon, les relations entre les perso avancent, l'action devrait pas tarder à se pointer *s'écroule de rire* Je vous laisse découvrir la chose...
P.S :

Plume Sombre a écrit:

En fait, nan, il faudra attendre le début de l'apprentissage de notre chère héroïne pour voir ce chapitre, soit environ le 8 Wink

Partie 1 : Un nouveau monde
Chapitre 3 : Un monde agréablement différent (Partie 2)

Mina regarda son associé. Il avait encore le rouge aux joues. La remarque d'une certaine Hélyna l'avait fait mourir de honte. La jeune Tueuse aussi avait honte qu'on la prenne pour la princesse de son associé. Peut-être avait-elle raison. Peut-être qu'il la considérait comme une princesse hypocrite. Elle n'osait plus lui parler. Ils avaient quittés la maison des Tueurs juste après le repas sans jouer aux cartes ni discuter, ni même saluer les autres selon les habitudes des Tueurs. Bell avait marché vite et frénétiquement sans se soucier de Mina qui lui courrait presque après, tant son rythme de marche était élevé. Ils étaient finalement arrivés à la résidence où ils s'étaient enfermés à double tour dans leur chambre. Mina revoyait la tête qu'il avait tiré quand Hélyna avait dit ce qu'elle n'aurait jamais dû dire. « Alors Bell, t'as trouvé ta princesse ? » Mina avait la mâchoire serrée. Quelle petite peste ! J'enrage. Cette fille entre directement dans mon Top 20 des personnes que je souhaite tuer quand j'en aurais les capacités et surtout le courage. Elle prend immédiatement la première place de la liste et mourra dans les plus atroces souffrances, se promit-elle, un sourire diabolique en coin. Elle reporta son attention sur Bénolouaw, toujours occupé à regarder le vieux parquet en chêne. Elle fit de même et se mit à contempler le sol à son tour. Au dehors, le soleil se couchait. Sa lumière rouge passait à travers la grande fenêtre et illuminait la pièce. Cette lumière embellit les cheveux blonds de Mina. Ils étaient magnifiques, de couleur or. Bell se redressa silencieusement et dit.
« Viens. Je vais te montrer ma collection d'amphores. »
Mina le regarda. Un sourire éclairait son visage. Ses yeux pétillaient du même éclat qu'avant l'incident du diner. Il rayonnait.
« D'accord, bredouilla-t-elle. »
Il voulait sans doute leur remonter le moral à tous les deux et leur changer les idées. Bénolouaw tourna la clé dans la porte laissant échapper un bruit sinistre et grinçant comme à l'accoutumée. Il fit un signe de main invitant Mina à sortir de la chambre lumineuse.
« Les femmes d'abord, chuchota-t-il d'un air malicieux quand elle lui passa devant. »
La jeune Tueuse sourit. Il n'était peut-être pas si désagréable que ça finalement. Le grand blond la guida vers la sortie de la Résidence des Tueurs en sifflotant un air qu'elle ne connaissait pas. Sans doute une chanson de l'époque. Au dehors, l'après-midi prenait fin et la soirée débutait. Les bars ouvraient leurs portes, les lumières s'allumaient dans les maisons. Les rues se vidaient peu à peu et le spectacle féérique de la ville sous le soleil couchant pouvait commencer. La jeune fille était émerveillée par ce paysage fantastique. Elle avait l'agréable impression d'être transportée dans un livre de contes pour enfants que sa mère lui lisait quand elle était petite. Partout autour d'elle, l'atmosphère était calme et rassurante, comme protectrice. Un souffle chaud lui effleura le visage et un chant d'oiseau vint animer son oreille.
Ils arrivèrent devant une gigantesque bâtisse de pierre. Comme à l'accoutumée, un petit rectangle de marbre était cloué sur la lourde porte. RESERVE DES TUEURS.
« Bon. Nous sommes ici à la Réserve des Tueurs. Cette maison a été construite pendant la guerre contre l'Erre et a servi à abriter une partie du village voisin. Elle a été reconverti plus tard et est aujourd'hui notre Réserve à toi et moi, comme aux autres Tueurs. Chacun possède une salle plus ou moins grande, selon les moyens, qui lui sert à conserver ce qu'il veut : armes, objets anciens... expliqua-t-il.
- Juste une question, l'interrompit Mina, quel est le nom de cette ville ?
- Lyma. Elle compte un peu plus de trois mille habitants, répondit-il. Il va vraiment falloir que tu en apprennes beaucoup plus sur Tona, s'exclama-t-il.
- Oui.
- Pour en revenir à la Réserve, je pense qu'il faut que tu ailles voir Malheur pour te procurer une salle. C'est lui qui s'occupe de ça. »
Me voyant faire la moue, il me chuchota.
« Ne t'inquiète pas. Je sais qu'il est très méchant mais il doit être très sérieux dans son travail. Va le voir demain matin. En attendant, suis moi. »
Elle acquiesça. Bell ouvrit la porte et entra dans le bâtiment sombre. Mina le suivit sur ses gardes. Il désigna des portes où on pouvait voir le nom du propriétaire de la salle. GABRIELLE, JIM... BENOLOUAW. Le jeune homme sortit une clé de sa poche. Le minuscule objet était fait de bronze. Un drôle de signe était visible de chaque côté ; une sorte d'oiseau. Bizarre. Il l'introduit dans la serrure et tourna lentement. La porte s'ouvrit. La salle était immense.
« C'est géant, souffla-t-elle. »
Les murs étaient peints en blanc cassé, recouverts d'un multitude de tableaux. Des bibliothèques remplies de grimoires et de livres anciens s'alignaient parfaitement. Il y avait aussi des meubles. Splendides, ils étaient rangés contre le mur gauche, certains protégés par un drap. Le parquet luisait et l'odeur du bois émanait de la pièce.
« Alors, alors, commença-t-il. Où sont mes amphores ? Je crois qu'elles sont par là. »
Il se dirigea vers une bibliothèque, laissant Mina devant la porte.
« Viens ! S'écria-t-il.
- J'arrive. »
La bibliothèque qui faisait face au grand blond était remplie d'amphores. Bell fouilla dans sa collection, cherchant un modèle particulier. Il prit une sorte d'escabeau et en prit une. Il la posa sur le sol et commenta.
« Celle ci est ma plus ancienne. Elle date de l'an 14. Je l'ai découvert au fond d'un lac, dans l'Aru.
- Toutes ces amphores t'appartiennent ?
- Toutes sans exception. J'ai trouvé les trois quarts et les autres, je les ai acheté à des marchants de bonne fortune. Elles font toutes partie de ma collection personnelle qui compte déjà 312 amphores trouvées ou achetées dans Tona et le monde « d'en Haut ».
- Tu as trouvé des amphores dans mon monde ? Demanda-t-elle.
- Oui, six en tout. »
Ils se turent tous deux. Les cloches de l'église de la ville sonnèrent, annonçant 21 heures.
« Il se fait tard, dit Bénolouaw. Rentrons. N'oublie pas de te rendre chez Malheur demain matin, au alentour de 9 heures.
- Où habite-t-il ?
- Rue de la Grange. Le 12, je crois, tu n'auras qu'à regarder les numéros.
- D'accord. Merci.
- Bien. Je vais chercher de quoi faire un bon petit déjeuner demain matin et puis je rentre. Tu peux t'avancer. A moins que tu préfères venir avec moi, au cas où si tu te perdes, s'esclaffa-t-il en lui faisant un clin d'œil.
- C'est bon, bougonna-t-elle. Je saurais retrouver le chemin toute seule, je ne suis plus une enfant !
- Tu as treize ans et j'en ai quinze, lui rappela le Tueur, moqueur. »
Il se séparèrent, partant chacun de leur côté. Mina se demanda comment elle allait gagner des sous. Est-ce que la monnaie courante était l'euro ? Ça m'étonnerait, songea-t-elle. Peut-être le franc. Elle tourna dans une petite ruelle étroite. Le ciel était rosé par le soleil couchant. Elle passa devant un bar animé. Chez Minois, lu-t-elle sur une vieille pancarte délabrée. Elle sourit en apercevant deux gamins qui buvaient du vin rouge. L'un deux commença à zigzaguer dans tous les sens, se prenant un mur de temps à autre ; l'autre était déjà tombé sur la table, endormi, sans doute plus que ivre. La jeune Tueuse pouffa. Quel monde étonnant ! Un adulte arriva pile au moment où le premier garçon s'écroula par terre. Il se tordit de rire pendant au moins deux minutes puis se calma et souleva un à un les deux malheureux, les emmenant dans une chambre à l'étage. Mina était restée observer la scène. Elle se remit en route sous la douce chaleur du soleil.

****

Mina se tenait devant la maison numéro 12 de la rue de la Grange. Il était 8 h 30 et elle avait peur d'être trop en avance. Bénolouaw lui avait juré que Malheur se levait vers 6 h du matin mais elle n'en était pas certaine, surtout un dimanche matin. Elle prit son courage à deux mains et sonna la cloche à l'entrée. Je suis une Tueuse après tout, je ne crains personne. Courage ! Une voix grave et profonde retentit.
« Allez ouvrir, je vous prie.
- Bien Monsieur, répondit une autre voix.
- Et cessez de m'appeler Monsieur ! S'emporta l'autre.
- Oui. »
Un bruit de pas pressant s'approcha de la porte d'entrée qui s'ouvrit, laissant place à un homme plutôt grand et mince. Ses cheveux noirs étaient soigneusement coiffés et lissés et ses vêtements de même couleur que sa chevelure étaient impeccablement repassés. Sa bouche était pincée et son nez grec venait se nicher entre ses yeux bleu clair. Il avait l'air hautain et autoritaire. Comme un chef de bande. Mais apparemment, c'était tout simplement le serviteur de Malheur.
« Bonjour Mademoiselle. Que voulez-vous ? Vous avez rendez-vous avec le maître des lieux ?
- Bonjour, trancha-t-elle, indisponible pour répondre à ses questions et pressée de rentrer chez son nouveau chez elle. J'aimerais voir Anthony, ou Malheur si vous préférez. »
Voyant que son invitée n'était pas si faible et sans importance que ça, vu son impolitesse et son regard assassin, l'homme se dirigea vers le salon de la demeure.
« Maître, quelqu'un vous demande, annonça-t-il.
- Qui ? Râla-t-il en quittant ses dossiers.
- Une jeune fille. Jamais vu dans les environs. D'une douzaine d'années si je ne me trompe pas, décrivit l'observateur.
- Encore une jeunette casse-pieds qui vient se plaindre pour je ne sais quoi. Fais la patienter dans le jardin pendant que je finis mes comptes. Tu n'as qu'à lui apporter de quoi boire.
- C'est comme si c'était fait. »
Il revint auprès de Mina avec toujours cet air hautain.
« Suivez moi. Il va vous recevoir mais la prochaine fois, prenez rendez-vous.
- Comment voulez-vous que je prenne rendez-vous ? S'énerva l'adolescente.
- Il suffit d'envoyer une lettre, imbécile ! Cracha-t-il aussi énervé qu'elle. Et puis, cessez de me parler ainsi. Vous n'avez pas le droit.
- Veuillez m'excuser, soupira Mina. »
Elle ne comprenait pas pourquoi elle était si nerveuse. Elle s'en prenait à ce pauvre homme innocent. A la fois, elle avait l'impression d'explorer une autre facette d'elle même, celle du mal, de la méchanceté, de la cruauté. Comme si une petite partie de son cœur s'éveillait et cherchait à sortir.
« Suivez moi. Vous patienterez dans le jardin privé en attendant que le maître soit prêt pour vous recevoir.
- Bien, répondit-elle gênée. »
Il s'engouffra dans la maison suivi de la jeune fille blonde. Elle jeta un coup d'œil au salon. Une tapisserie rouge bordeaux où des dessins étaient tissés avec du fil d'or représentant des animaux extraordinaires décorait les murs de la salle. Une petite table sculptée artisanalement trônait au milieu de la pièce. Une carafe d'eau était posée dessus juste à côté de trois verres vides. Le mobilier était luxueux et fantastique. Un tapis multicolore jonchait le sol et des vases venant sans doute des quatre régions de Tona étaient disposés en ligne droite sur la gauche, le long du mur. Elle stoppa sa contemplation et rattrapa l'homme sévère aux habits et cheveux noirs. Il attendait devant une grande baie vitrée. Il fit un geste de la main, l'invitant à passer dans le jardin. Le serviteur montra du doigt une terrasse située un peu plus loin dans le jardin. Une table et quatre chaises se dessinaient.
« Allez vous asseoir là-bas. »
Elle opina doucement en guise de réponse.
« Et ne touchez à rien ! S'exclama-t-il alors que Mina observait autour d'elle en s'avançant vers l'endroit désigné. »
Elle ne répondit pas, plutôt occupée à regarder une sorte de machine en bois avec des millions de petits engrenages, de poulies...
« Impressionnant... souffla-t-elle. »
La jeune Tueuse était depuis toujours passionnée par les inventions des vieux fous, des machines à vapeur d'inventeur, des engins volants de Léonard de Vinci... Elle s'apprêtait à toucher la petite chose quand une voix résonna dans sa tête.
« Et ne touchez à rien ! »
La phrase de l'homme se répéta en boucle dans sa tête. Elle devait obéir, se rendre à la terrasse et peut-être pourrait-elle demander à Malheur des infos sur la machine qu'elle avait vu. Elle alla s'asseoir sur une chaise moelleuse et attendit patiemment le maître des lieux. Elle était occupée à enlever toutes les saletés contenues dans ses cheveux quand une voix grave et sourde retentit.
« Alors c'était vous, Mademoiselle-Ronchon comme dit si bien Fraguy. Que me vaut cette visite ?
- Vous m'avez fait peur, se plaignit Mina, agacée du surnom que Malheur avait cité.
- J'en suis infiniment désolé, dit-il d'un air narquois, le sourire aux oreilles.
- Comme c'est aimable, rétorqua la jeune blonde en se retenant de justesse de lui donner une baffe.
- Bon, assez plaisanter, je n'ai pas que ça à faire, que voulez-vous ?
- J'aimerais me procurer une salle dans la Réserve.
- Une salle dans la Réserve ? Oh ! Mais je vois que Mademoiselle-Ronchon s'est renseignée sur la vie des Tueurs... Très bien, très bien.
- Je suis pas non plus venue pour causer de la pluie et du beau temps ! Vociféra-t-elle.
- Du calme ! Du calme ! Donc, une salle. Attend-moi là. »
Il revint cinq minutes plus tard avec des dossiers portant des noms, remplis de feuilles.
« J'ai actuellement seize salles de différentes tailles. A toi de choisir celle qui te plaira. »
Il lui tendit seize doubles pages représentant les seize salles. Il y avait des tas de détails et d'instructions sur chacune d'entre elles.
« Je dois choisir entre toutes ces salles ? S'étonna Mina.
- A vrai dire, il y en a 5 déjà réservées mais si tu es intéressée et que tu proposes un impôt plus important que l'autre personne, on te la donne à toi.
- Je n'ai pas d'argent, avoua-t-elle. Je ne sais même pas comment en gagner.
- Tu dois t'entrainer pour ensuite partir en mission et donc être payée. Mais ce n'est pas l'important. Donc, tu as un total de onze « livrets » à étudier. Reviens me voir, disons, lundi matin vers 11 h. Je note ça dans mon emploi du temps.
- Je... je ne sais même plus quel jour nous sommes, bégaya-t-elle. »
Malheur ne put s'empêcher d'éclater de rire.
« Nous sommes vendredi sombre idiote ! Tu as environ trois jours pour trouver la salle idéale.
- D'accord, acquiesça la Tueuse. »
Elle allait quitter le petit homme grincheux quand il lui posa une question intrigante.
« Au fait Mademoiselle-Ronchon... êtes-vous aller au Ministère des Tueurs pour recevoir le titre de Tueuse et pouvoir commencer les cours ?
- Le Ministère des Tueurs ? Répéta-t-elle, étourdie.
- Oui, le Ministère des Tueurs, l'endroit le plus sûr du Céloux. Un château situé à l'Ouest, dans la puissante ville de Rouvil. Tu dois absolument t'y rendre et réclamer ton titre de Tueuse pour pouvoir commencer ton entraînement dés ton retour, c'est bien compris ? Rugit-il.
- Bien. J'y pense, j'ai deux petites questions à vous poser, ajouta Mina. »
Malheur consulta sa montre.
« Tu as cinq minutes, marmonna-t-il.
- Première question, commença-t-elle contente de pouvoir enfin apprendre quelque chose qui lui servirait. Pourquoi m'avait vous enlevée ? Pourquoi m'avait vous nommée l'Élue ? C'est quoi un Élu ?
- Ça fait trois, couina le Tueur.
- Répondez à celle que vous voulez.
- Je ne répondrai à aucune d'elles. C'est top secret.
- Soit mais ne vous attendez pas à ce que j'en reste là, sourit-elle.
- Espèce de... s'étrangla-t-il.
- Deuxième question, s'empressa-t-elle, qui sera mon professeur ? Quel autre personnage saugrenu me ferra mes cours de Tueurs ?
- Ça, c'est mystère et boule de gum. Peut-être moi. Je n'en sais fichtre rien et tu peux me croire là dessus. On ne le sait pas avant la veille du début de tes cours. »
Il se gratta le crâne et caressa sa moustache. Il semblait réfléchir.
« Je connais en tout six-cent-quatre-vingt-treize professeurs possibles, soit une chance sur six-cent-quatre-vingt-treize. Je ne peux donc même pas te donner d'indice. Je n'ai que la liste de tous ces professeurs. Tu la veux ? Demanda-t-il.
- J'ai assez à faire, dit-elle en désignant le paquet de dossiers contenant les « livrets » des salles libres de la Réserve des Tueurs. Je préfère m'occuper de ça d'abord.
- Tu as bien raison. »
Il empila soigneusement les 5 dossiers restants et sortit un gros cigare de sa poche. Mina préféra filer. Les coups de 10 h retentirent. Elle se pressa de rentrer chez elle où elle retrouva Bell, assis sur une chaise, occupé à lire un livre intitulé « 1000 techniques du Parfait Tueur ».
« Ah ! Mina ! S'exclama-t-il, souriant, comme d'habitude. Te voilà ! Comment ça s'est passé ?
- Plutôt bien à vrai dire, répondit-elle. Il m'a donné onze dossiers à explorer pour choisir ma salle.
- Je m'en rappelle. A l'époque, j'avais quarante-et-une salles disponibles. C'était énorme. J'ai vite sélectionné les plus grandes et j'ai choisi la numéro 15, celle qui me paraissait plus agréable à vivre. Je t'aiderai à choisir, si tu veux, proposa-t-il gentiment.
- Ce ne sera pas de refus, je dois prendre ma décision avant lundi matin à 11 h, expliqua Mina.
- D'accord ! Je dois me rendre à la Maison des Tueurs pour aller chercher mon certificat de demande d'avocat vers 14 h, tu m'accompagneras ?
- Bien sûr, souffla-t-elle. J'ai une question : es-tu allée au Ministère des Tueurs pour recevoir ton titre, ton avocat et ta « surprise » ?
- Oui, depuis deux mois environ mais les avocats de la ville étant tous indisponibles, j'ai du attendre et je dois y retourner, dit Bénolouaw, lasse.
- Et qu'as-tu reçu comme « surprise » ? Sans vouloir être indiscrète... marmonna-t-elle, rouge comme une tomate.
- Le roi connaissait personnellement mes parents, il sait que je suis passionné par les amphores, débuta le jeune homme blond. Aussi, il m'a offert une amphore qu'il a ramené d'une expédition dans l'Erre.
- Je me demande ce qu'il va me donner...
- Sans doute quelque chose qui te plaira. Cet homme mystérieux a comme le pouvoir de deviner les désirs de chacun, remarqua-t-il.
- J'espère que tu as raison... »

Je la redéplace, je n'ai pas le temps de lire dans l'immédiat mais je vais essayer de le faire aujourd'hui. Smile

Merci

J'avais envoyé un Mp à Poussy pour lui demander de le faire mais tu la devancée ^^
Et bien j'espère que tu auras le temps ! Bonne lecture (:

Bon, ben effectivement devancée ^^

Aurais-je reposter inutilement ? bounce

On va dire que nan.
Donc, bah, chapitre 4 :DD Bon, bah, y a enfin un peu d'action avec vraiment le début de l'aventure agaa

Toujours est-il que j'ai légèrement baclé à certains passages parce que les descriptions, les dialogues pour raconter la légende des nains qui volent les chaussettes //PAN// et les p'tites rigolades, ça va un moment mais là, stop. OUT What a Face

Aussi, cherchez pas pour le nom des villes, ça vient tout droit de la chose qui remplit ma tête (appelé plus communément le cerveau). Je ferais p't-être une carte pour me repérer et vous repérer aussi par la même occasion ~~(Merci Reflets xD)~~.
Je suis à fond dans le nom des deux juments. Elles ont toutes les deux des noms en "D". Pourquoi ? Euh... MR. Green

J'suis trop fière parce que c'est le dernier chapitre de la première partie donc pour le chapitre 5, y a plus de "découverte totale" mais y a de la "découverte approfondie et recherchée". ~~C'est quoi la différence ?~~
Et pour finir bah vive les p'tites embrouilles entre associés ♥

Partie 1 : Un nouveau monde
Chapitre 4 : Le Ministère des Tueurs

Mina et Bénolouaw avaient mis environ un après-midi pour trouver la salle de Mina. Ils avaient finalement opté pour une salle de 5,50 m sur 5 m avec une fenêtre au plafond. Les murs étaient blancs (Mina avait insisté sur la simplicité de la pièce) et le sol était fait d'un parquet ancien datant du 6ème siècle, vers les années 658. Deux bibliothèques clouées aux murs latéraux étaient inclus dans le prix. 480 dereins pour être exact à payer tous les premiers du mois. Mina avait intérêt à trouver de l'argent rapidement.
Elle avait ensuite demandé à Bell de l'accompagner au Ministère des Tueurs pour qu'elle reçoit son titre, son arme fidèle et sa « surprise ». Il avait accepté à contre cœur en se rappelant qu'il devait s'y rendre aussi pour se procurer un avocat.
« On en profitera pour visiter la ville, lui avait-il dit alors qu'ils trottaient vers Poutinan, un village situé à 15 lieux (1 lieu = environ 2 kilomètres) de Lyma. J'ai entendu dire qu'il y avait des dizaines de bars le long de la côte, tous plus appétissants les uns que les autres. Je pourrais t'offrir un toast !
- Si ça te fait plaisir, avait-elle répondu, gênée par la générosité du garçon. »
Assis sur leur monture, ils restaient silencieux, guettant tous deux des brigands qui pourraient les attendre et surgirent de derrière n'importe quel buisson. Une pancarte branlante leur indiqua qu'ils entraient dans la jolie ville de Serchonoux. Ils traversèrent les rues désertes à l'heure du déjeuner et s'arrêtèrent à une auberge. Bell sauta de son cheval et saisit le licol de celui-ci dans sa main gauche. Il le guida vers un arbre et l'accrocha en prenant soin de lui laisser de quoi bouger et brouter l'herbe fraîche visible un peu plus loin. Mina le regarda de ses yeux curieux et fit de même. Son associé attendit qu'elle est finie pour rentrer dans l'auberge.
« Chez l'oncle Jules, lut-elle en passant la porte à son tour, pénétrant dans une salle qui sentait le tabac. »
Elle se retint de se boucher le nez, l'odeur était prenante. Bénolouaw devait sans doute penser la même chose car il toussota avant de s'asseoir sur une chaise haute qui lui permettait de voir au dessus du bar.
« Bonjour, commença-t-il entre deux quintes de toux, pouvez-vous nous dire où se trouve le village de Poutinan s'il vous plaît. »
Un gros bonhomme rouge, l'oncle Jules sans aucun doute, lui répondit, une cigarette coincée entre ses épaisses lèvres gercées.
« Poutinan ? C'est un peu plus au Nord, pas loin de Rouvil. »
Il se munit d'une carte. Mina s'approcha pour suivre ses instructions.
« Nous, on est juste là, à Serchonoux. Ici, c'est Poutinan. Vous me suivez ?
- Oui, répondit Bell, nous cherchons à rejoindre le Ministère des Tueurs à Rouvil.
- Le quoi ? Jamais entendu parler, grogna-t-il.
- Ça n'a aucune importance, je sais m'y rendre mais pour ce qui est de l'entrée de Rouvil, c'est une autre histoire, j'ai besoin de votre aide, répéta-t-il, pressé. »
Mina observa la carte des environs. Rouvil était à au moins deux jours de cheval d'ici. Jules reprit, un crayon à la main.
« Voilà le trajet le plus court. Il décrivit une ligne courbe notant de temps à autre une information. Ici, vous trouverez une source, c'est un point de repère. Si vous ne la voyez pas, c'est que vous vous êtes trompés.
- Et si on passe devant sans la voir, hasarda la future Tueuse.
- Impossible, dit le gros homme rouge, elle est trop visible, même une taupe la devinerait !
- Pouvons-nous garder votre carte ? Demanda Bénolouaw.
- Si vous me donnez 10 dereins en échange, souffla-t-il. »
Il tendit la main, prêt à recevoir l'argent réclamé. Le jeune Tueur de bas niveau déposa deux pièces de 5 dereins au creux de sa main trapue.
« Merci.
- C'est nous qui vous remercions, répliqua Mina en souriant. »
Elle replia la carte et la mit dans son sac.
« Viens Bell, on y va.
- Bien. Attend moi dehors, j'achète de quoi manger.
- D'accord, elle ouvrit la porte. A tout de suite, je vais libérer les chevaux. »
Il hocha la tête positivement et se retourna vers Jules. L'adolescente n'eut pas le temps d'entendre ce qu'il demanda, elle était déjà en train de se diriger vers les deux quadrupèdes poilus. Elle décrocha d'abord Déléa, la jument qu'elle montait et la sella. Elle s'agrippa au galop de celle-ci et se hissa sur son dos, glissant au passage ses pieds dans les étriers. Faisant de l'équitation alors qu'elle était encore une fille « normale », c'était pour elle un jeu d'enfant. Elle ordonna à sa monture de marcher jusqu'au cheval de Bell, une jument alezan particulièrement élancée. Elle se nommait Dolly. C'était la propre jument de Bénolouaw. Elle aurait donné n'importe quoi pour posséder Déléa à elle toute seule mais ce n'était pour le moment que son cheval à titre professionnel. Personne ne pouvait la monter sauf elle mais elle ne lui appartenait pas. Dolly releva la tête quand elle entendit Mina la libérer de son lien. Elle trotta vers son maître qui sortait justement de l'auberge. Il lui offrit un morceau de carotte et installa les sacoches sur la selle. Il monta sur sa jument et fit signe à la jeune Tueuse de le suivre. Elle sortit la carte et regarda l'itinéraire à suivre. Elle avait hâte de partir et d'atteindre Rouvil le plus rapidement possible.

****

Bénolouaw cria.
« Mina ! Viens voir. Nous y sommes. »
La blonde claqua de la langue pour que Déléa passe du trot au galop. La crinière noire de la jument commença à voler. Le vent siffla aux oreilles des deux camarades.
« Allez ma belle, on y est presque, encore un petit effort. »
L'animal hennit tout en continuant sa course effrénée. Bell les attendait à l'entrée d'un pont levis, debout à côté de Dolly.
« Ralentit ! S'égosilla-t-il. On ne doit pas être remarqué. »
Son associée s'empressa de piler et les sabots de sa jument crissèrent sur la pierre humide. Bell fit des gestes de main. Mina le regarda mettre son index sur sa bouche, comme signe de silence. Elle descendit de sa monture noir suie et la guida jusqu'au deux autres. Elle le questionna du regard.
« Il se fait tard, je viens d'entendre le carillon annoncer 23 h. La ville dort, expliqua-t-il.
- Déjà 23 h ?! chuchota-t-elle. Le Ministère est encore ouvert à cette heure là ?
- Certainement pas, trancha Bell. Ses yeux brillaient dans la pénombre. Nous devons trouver un endroit pour dormir au plus vite avant que tout le monde ferme.
- D'accord. Et qu'est-ce qu'on fait de Déléa et Dolly ?
- Je connais un palefrenier ici, il s'en occupera jusqu'à demain matin, enfin, j'espère, soupira-t-il. »
Ils marchèrent côté à côte en scrutant les ruelles en quête d'un gîte pour la nuit. Les bruits des fers sous les sabots des juments résonnaient en écho. Heureusement, personne n'ouvrit sa porte ou sa fenêtre pour se plaindre. Au bout d'un bon quart d'heure, ils trouvèrent une maison pour les loger au coin d'une rue. La chaude lumière du feu leur indiqua qu'il y avait bien quelqu'un. Ils accrochèrent les licols des deux équidés comme l'autre fois, chez Jules à un lampadaire éclairant la place à la lumière de la bougie. Mina frissonna. Le vent lui glaçait les os. Bell le comprit vite et posa sur ses épaules sa veste gris foncé.
« Merci. »
Il lui sourit chaleureusement. Ils se dirigèrent vers l'entrée de l'auberge éclairée. Une vieille dame assise auprès du feu se leva et les accueillit.
« Bonsoir mes braves enfants. Que faites vous ici à une heure pareille ? Vous venez rejoindre un cousin éloigné ? Demanda-t-elle d'une voix fatiguée et chevrotante.
- Bonsoir, répondit Mina. Non madame, nous sommes ici pour nous rendre au Ministère des Tueurs demain matin, lui expliqua-t-elle, légèrement agacée de devoir répéter à tout le monde le but de leur voyage. Avez-vous une chambre libre pour cette nuit ?
- Ça fait bien longtemps que quelqu'un vient ici pour dormir, j'en suis bien contente, leur confia la vieille dame. Vous préférez deux chambres séparées ou une commune ? »
Les deux jeunes Tueurs se regardèrent. Bell rougit.
« Euh... c'est-à-dire que nous sommes habitués à vivre dans la même pièce mais si vous avez deux lits simples... je n'y vois pas d'objection. N'est-ce pas Mina ?
- Euh... oui, deux lits dans la même chambre... c'est... c'est possible ? Récapitula-t-elle. »
L'hôtesse consulta une liste et regarda la boîte contenant les clés des chambres.
« J'ai ce qu'il vous faut. Deux lits séparés avec une bassine et de quoi chauffer l'eau pour se laver. Ça ira ?
- Parfait. Bell avait repris son teint habituel. Et ce sera pour combien ? Interrogea-t-il.
- Euh... Deux personnes... une chambre... ce sera pour 53 dereins. A moins que vous preniez le petit déjeuner...
- C'est bon, nous avons ce qu'il faut. Donc, 53. »
La vieille lui tendit une clé rouillée en échange des pièces de monnaie.
« Chambre 11 à l'étage, souffla-t-elle. »
Alors qu'ils montaient les escaliers, Mina se rappela de quelque chose de crucial.
« Et les chevaux ?! »
Bell écarquilla les yeux.
« Mince, on les a oubliés sur la place.
- Peut-être qu'elle a de quoi les abriter, suggéra-t-elle, paniquée.
- Monte, je vais lui demander.
- Bien. »
L'adolescente prit le sac du garçon et se rendit dans le corridor dont le sol était couvert d'un long tapis bleu roi. Elle chercha des yeux la chambre 11 indiquée par la femme. 9, 10, 11. Elle introduit la minuscule chose de fer dans la serrure. C'est alors qu'elle devina un petit dessin sur la clé : un oiseau. Elle en était sûre, elle avait déjà vu ce dessin quelque part mais où ? Aucune idée ne vint lui effleurer l'esprit. Elle se contenta d'ouvrir la porte et d'allumer une lampe à pétrole. Elle déposa le lourd sac de son associé sur un des deux lits et s'assit sur l'autre. Les draps semblaient vraiment très vieux. Elle ouvrit son sac, s'empara d'une tenue propre et l'enfila rapidement. Elle retourna son attention à la mystérieuse clé. Où avait-elle bien pu voir ce dessin ? Elle avait l'étrange impression qu'elle avait la réponse au creux de la main. Elle l'observa plus attentivement.
« Drôle d'oiseau... dit-elle. On dirait un phénix. »
Un bruit de pas à briser les tympans stoppa son enquête. Elle posa la clé sur la table au centre de la pièce et alla voir qui pouvait faire un tel raffut. Bell fit irruption dans la chambre, les équipements équestres dans les bras.
« Aide moi, supplia-t-il.
- Oui, désolée. »
Mina prit les licols et les tapis tandis que Bénolouaw se chargeait des selles. Ils posèrent le tout sur la table, faisant tomber la clé au passage.
« Elle les a installées dans sa grange, derrière la maison mais elle n'avait pas la place de ranger les équipements, dit-il d'un coup. Reprenant son souffle, il continua. Elle leur a laissées de quoi se restaurer. On partira vers les alentours de 8 h donc debout à 7 h 30, le temps de s'habiller et manger, il sera l'heure d'y aller.
- D'accord, répondit-elle à cette longue explication. Tu sais à quelle heure ça ouvre ?
- La vieille m'a dit que ça devait être vers 8 h. Bon, couche toi, ordonna le jeune homme sans être trop autoritaire. Bonne nuit.
- Bonne nuit, souffla-t-elle en se glissant sous les draps. »
Les yeux clos, elle s'endormit paisiblement, pressée d'être face au roi du Céloux et de recevoir ce dont elle avait besoin.

****

Les gardes du château étaient comme d'habitude, vêtus de gris foncé. Leur mine sombre accentuait leur cruauté. Mina était en pleine forme. Elle avait parfaitement bien dormi et s'était réveillée doucement à la lueur de la lampe. Elle avait eu le temps de se laver les pieds dans la bassine d'eau chaude et de peigner sa longue chevelure blonde.
Bell avait dit que les filles étaient toutes pareilles et qu'ils ne seraient jamais à l'heure à ce rythme là. Mais il avait eu tort ce qui avait bien fait rire la jeune Tueuse. Il était bientôt 8 h 30 et ils entrèrent timidement dans la forteresse de pierre et suivirent un garde particulièrement grand et monstrueux dans les couloirs du château. Il ouvrit une porte ornée de gravures aux poignées d'or.
« Bienvenue au Ministère des Tueurs ! Fanfaronna un homme assis au centre d'une longue et majestueuse table.
- Bonjour mon bon roi, répondit Bénolouaw en s'inclinant. »
Mina l'imita en silence.
« Allons, relevez-vous et expliquez moi la cause de votre venue, clama-t-il de nouveau.
- Je... je suis venue pour récupérer mon titre de Tueuse ainsi que... que les offrandes qui vont avec, articula difficilement la jeune fille, une boule dans la gorge. »
Le roi sourit. Il avait des cheveux auburn et des yeux vert émeraude, une petite moustache de couleur identique à celle de sa chevelure était délicatement peignée. Il était vraiment beau et distingué.
« Tu es bien Mina, l'Élue du royaume de l'Aru. Bienvenue parmi les Tueurs, annonça le bel homme.
- Oui, c'est bien moi, dit-elle, légèrement plus assurée.
- A partir d'aujourd'hui, tu es une Tueuse du Céloux, prête à recevoir des ordres de personnes supérieurs à ton rang. Tu es actuellement une Tueuse de bas niveau. Il saisit une feuille rectangulaire dorée et la lui tendit. Voici la preuve de tout ça. »
Mina la prit, la lut rapidement et la glissa dans la poche de son pantalon. Elle glissa un regard à Bénolouaw : il était en grande conversation avec une bonne femme rousse potelée aux yeux bridés. Sans doute la personne qui se chargeait des demandes d'avocat. Elle retourna son attention au roi. Il était toujours aussi souriant, comme Bell.
« Approche, ordonna une jeune fille au visage couvert de tâches de rousseur. »
C'était la reine, sans aucune hésitation. Elle était magnifique. Ses yeux étaient identiques que ceux de son mari, ses cheveux, noirs aux reflets bleus, descendaient en cascade sur ses épaules. Un diadème argenté était déposé sur sa tête.
« Approche, répéta-t-elle.
- Euh... oui... j'... j'arrive... »
La Tueuse s'avança prudemment. Elle sentit des dizaines de regards se poser sur elle. La jeune femme s'empara d'une boîte entourée d'un tissu rouge particulièrement fin. Elle lui tendit.
« Voici ton arme fidèle. Ne l'ouvre pas avant d'être à la Résidence des Tueurs ou un grand malheur s'abattra sur toi. C'est bien compris ?
- Oui, affirma-t-elle. Qu'est-ce que c'est exactement ?
- Je te laisse le découvrir de retour chez toi, souffla-t-elle.
- Entendu.
Le roi lui fit signe de revenir le voir.
« Je dois maintenant te donner ton cadeau éternel.
- Mon cadeau éternel ? Répondit Mina, les yeux écarquillés par la curiosité.
- Oui, c'est comme ça qu'on appelle la surprise du roi. »
Elle hocha la tête.
« Tiens. Prends-en grand soin, garde le le plus longtemps possible. »
Il lança subitement un grand étui de bois long d'au moins un mètre. Il était sacrément lourd et Bell l'aida à le transporter jusqu'à l'entrée de la salle.
« Mme Hilone s'est occupée de tout, fit-il. Tu recevras un certificat de demande d'avocat et une feuille de preuve. Une lettre accompagnera le tout et t'expliquera en détail le processus de demande. Ton avocat sera un certain M. Freul. Tu le rencontreras plus tard, au bon moment.
- D'accord, merci beaucoup. Et toi, comment ça se présente finalement ? T'as pas le dernier cochon du Fando ? Taquina l'adolescente de treize ans en pouffant.
- Non, plutôt le contraire, je dirais. Une certaine Mme De la Chaumière, femme de bonne famille si j'ai bien compris.
- C'est que Monsieur est bien servi, gloussa-t-elle en accentuant « Monsieur ».
- Très drôle. »
Ils se tournèrent vers l'assemblée qui tentaient tant bien que mal de suivre leur conversation incognito.
« Au revoir, dirent-ils en cœur.
- Et merci, ajouta la jeune fille. »
Ils leur offrirent un chaleureux sourire en plissant des yeux. Les deux associés s'inclinèrent respectueusement et disposèrent. En sortant, ils passèrent devant l'auberge de la veille pour récupérer les deux juments entièrement prêtes pour le chemin du retour. Ils se débrouillèrent pour faire tenir les deux marchandises mystères offertes par la cour du roi et lui-même.
« Bon maintenant, je vais te faire visiter la ville, tu vas voir, c'est fantastique, vraiment très joli. Comme promis, je t'offrirai un bon repas dans un bar sur la côte.
- Merci. Mais au fait, d'où tu sors tout cet argent ?
- Je rend service aux villageois en échange de quelques dereins, j'ai longtemps économisé, je peux un peu vider les bourses, non ? Répondit-il.
- C'est toi qui voit, c'est à toi que ça appartient.
- Et bien en tant que propriétaire de cet argent, je décide de l'utiliser pour aller manger ce soir avec toi, cria-t-il comme s'il annonçait l'arrivée du roi. »
Ils se mirent à rire de bon cœur, se hissant sur Déléa et Dolly.
« En avant ! »

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