Bienvenue dans un monde parallèle. Voici ce qui aurait pu se passer, si Enzo n'avait pas prononcé sa réplique correctement, et si quelqu'un (de pas forcément mal intentionné mais qui voulait révéler la vraie personnalité de Lucie au monde) avait versé une substance non identifiée dans son verre.

"Je vous écoute, dit Enzo. Racontez-moi votre vie et vos problèmes pendant que je fais semblant de comprendre quelque chose. En plus, j'ai déjà mon carnet."
Il s'assit en croisant les jambes, pris un air inspiré et se mit à y dessiner des crottes de chiens en toute indiscrétion.
"Oh, si tu y tiens. Aujourd'hui, c'est mon anniversaire.
- Oh oui oui oui, j'y vois quelque chose de très positif*. Joyeux anniversaire, aussi, dit le garçon en perdant son ton professionnel.
- J'ai dix-huit ans aujourd'hui. L'âge de la raison.
- Non, ça c'est à sept ans. Mais c'est peut-être l'âge que tu as ? Mentalement, bien sûr.
- Laisse moi parler, tu veux ? Je suis en train de faire le truc genre film dramatique, le moment tout à la fin ou la fille se confesse et dit que en fait c'est elle qui a tué la personne parce qu'elle n'avait pas d'autre choix, et là y'a le flic surdoué, genre Navarro mais en moins moche et en moins vieux, qui arrive et qui dit : ahahah, j'avais tout deviné !
- Euh... Dis-moi, qu'est-ce que tu as mangé ? Tu as des problèmes psychologiques ? On t'as bercée trop près du mur ?
- Rien de tout ça, rien de tout ça. C'est juste que Navarro, c'est une série de vieux, crée par des vieux et pour des vieux. Trop nul. Dans laquelle le suspense est gâché dès les 5 premières minutes puisqu'on voit le crime par les yeux du meurtrier. D'ailleurs il est vraiment trop moche ce vieux Nav'... et. Et en plus avec son sale imper qu'il met toujours et qui, à force, doit être dégueulasse. Surtout que les gens doivent lui gerber à la figure, rien qu'en le voyant.

*une réplique typique de psy.