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 Elwing, dernière elfe

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Elwing, dernière elfe _
MessageSujet: Elwing, dernière elfe   Elwing, dernière elfe I_icon_minitimeLun 7 Mar - 17:35:17

Non, Poussière d'Étoiles, je n'ai pas l'intention de changer ce titre, il est très bien. Et ne viens pas dire qu'il est trop long !

Bref, dans ma grande clémence, j'ai décidé de vous abreuver encore avec une de mes stupidités qu'on appelle communément histoire.

Bon, voilà, je m'essaye encore à un nouveau genre : l'heroic fantasy. Voila donc les aventures d'Elwing, elfe de son état, sur la Terre de Nerwen.


CHAPITRE 1
TRAQUÉE

(MR HYDE : BB BRUNES +
THE LORD OF THE RINGS : HOWARD SHORE)

Elwing sourit tristement. Le ciel était bleu, il n'y avait pas un nuage à l'horizon, et seul le chant des oiseaux brisait le silence presque envoûtant du domaine de son père, Ethenor. Cependant, la jeune elfe n'était pas heureuse.
Chaque inspiration lui faisait mal, comme si le monde lui tombait sur la tête. Elle aurait aussi bien pu se trouver dans une cave noire, obscure, elle n'aurait pas vu la différence. Son univers n'était plus qu'un océan la malmenant, qu'une nuit sans étoiles.
Elwing regarda la position du soleil. Cela faisait déjà une heure qu'elle le savait...
La jeune elfe secoua ses longs cheveux noirs, qui étaient encore coincés derrière ses oreilles. Elle détestait cela, car lorsque les humains la regardaient attentivement, ils décelaient facilement ses origines. Ses yeux verts en amande, ses oreilles longues et pointues, ni même le reste de son corps, mince, souple et allongé, ne trompaient personnes. Elfe elle était, tout comme son père et sa mère...
Sa mère. Un mot dont elle aurait pu ignorer la signification.
Elle était morte, bien avant qu'Elwing soit en âge de se rappeler.
La jeune elfe n'avait qu'une cinquantaine d'année, elle était considérée comme mineure par son peuple. Son peuple. Un autre mot qui lui était peu familier. Les Elfes avaient disparu depuis longtemps. Il n'en restait que deux représentants. Elle et son p....
Non, il ne restait qu'une seule Elfe.

**
*

Comme chaque fois, la vision de la grande vallée de la Terre de Nerwen remonta le moral d'Elwing. Du haut de la butte où elle se trouvait, la dernière elfe avait une vue époustouflante. Au fond de la cuvette coulait une rivière chatoyante sous le soleil froid mais lumineux de ce matin d'hiver. Des hauts pins l'encadraient, tels des soldats, attentifs aux ordres et n'attendant que la guerre. Les neiges éternelles des montagnes se situant en face scintillaient, comme embrasées. Mais le plus magnifique, le plus somptueux était sans doute la cascade. Située à gauche du point de vue de l'elfe, elle coulait dans un tonnerre d'eau contre l'eau, de sabre contre sabre, de flèche tirée dans les airs... Son écume éclaboussait le lac qui réceptionnait l'eau.
Elwing savait que cette eau était glacée, mais n'en avait cure. Elle obliqua vers la gauche, allant de plus en plus vite, en faisant de plus en plus grandes enjambées. Sans vraiment sans rendre compte, elle se mit à courir, silhouette fière galopant sur la crête. Ses pas ne faisaient aucun bruit sur l'herbe, et elle se sentait en phase avec la nature qui l'entourait. Elle accéléra encore, les arbres devenant flous autour d'elle. Ses bras se balançaient en cadence, et Elwing atteignit sa vitesse maximale. De tout son entourage, c'était elle qui courait le plus vite.
Et, pour la dernière des elfes, ses connaissances étaient nombreuses.
À présent, elle ne posait plus souvent les pieds par terre. Elle semblait voler, et cette ivresse de la vitesse la poursuivait. Elle aimait cette sensation. C'était le même effet que le bruit de son sabre qu'elle tirait, ou le sifflement d'une flèche qu'elle décochait. C'était le même ressenti que lorsque ses doigt agiles couraient sur sa flûte de bois.
Mais cette apparente insouciance n'était qu'extérieure. À l'intérieur, Elwing bouillait, de colère, de rage, de douleur, de souffrance,... Elle aurait fait exploser le monde si cela aurait pu la soulager. Mais ce n'était pas le cas.
La dernière elfe parvint enfin au sommet de la crête, et s'arrêta un instant, éblouie par la lueur du soleil qui se trouvait juste en face d'elle. Le disque rond avait entamé sa lente ascension du ciel, et il n'en redescendrait que dans de longues heures...
Elwing bifurqua à droite, et se fraya un chemin parmi les fourrés, les buissons, les larges troncs d'arbres et les fougères. Le grondement de la cascade était assourdissant à présent. La jeune elfe monta sur les rochers qui entouraient le point où la cascade se jetait dans le vide. Elle regarda en bas. La surface de l'eau se trouvait une dizaines de mètres plus bas. La jeune elfe prit une grande inspiration, tout en essayant de ne pas penser aux conséquences sans doute désastreuses de cet acte stupide.
Elle plongea.

**
*

Les cimes des arbres, puis leurs branches plus épaisses, puis leurs troncs défilèrent à toute vitesse. Le choc fut plus violent que ce qu'Elwing avait imaginé. Elle s'enfonça dans les écumes de l'eau. Le grondement de la cascade était toujours présent, mais moins bruyant à présent. La jeune elfe percevait tout au ralenti, et elle mit un temps avant de se rappeler qu'elle devait remonter pour respirer. Les elfes avaient une apnée supérieure à celle des humains, mais ils ne pouvaient se passer de respirer. Mais l'eau la ballotait, violente, ne lui laissant aucun répit. La jeune elfe avait beau nager de toutes ses forces, elle restait désespérément coincée au même endroit : sous la surface. Dans l'affolement, une seule certitude lui restait : hier, lors de circonstances mystérieuses, son père était mort.
Elle était la dernière elfe de la Terre de Nerwen.
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Elwing, dernière elfe _
MessageSujet: Re: Elwing, dernière elfe   Elwing, dernière elfe I_icon_minitimeMar 8 Mar - 18:38:51

Les cris retentirent soudain, déchirant la lenteur des flots. Ces flots qui l'emportaient. Elle ne rêvait plus que d'une chose : s'abandonner à cette douce torpeur qui l'envahissait doucement mais sûrement. Elle suffoquait, mais de chagrin. Pourquoi ? Pourquoi son père lui avait-il été enlevé ? Pourquoi était-elle dans cette eau glaciale et tourbillonnante, entourée de ces cris affolés, qui semblaient se diriger vers elle ?
Elle entendit soudain prononcer son prénom, Elwing, aux sonorités douces et chantantes, telles les intonations de la langue des elfes. C'était aussi une caractéristique de son peuple, qui était finalement assez paradoxal : les elfes se disaient élégants et raffinés, ce qui était vrai, mais ils se vantaient rarement de leurs talents guerriers. En effet, ils avaient un sang bouillant, ils étaient prêts à éclater à la moindre provocation. De plus, ils avaient un sens très aigu de l'honneur. Quiconque les insultait n'avait pas la garantie de rentrer chez lui. Vivant, du moins.
Elwing sentit soudain une main la frôler et se refermer sur sa tunique verte brodée de fils d'argent. On la tractait vivement, et son visage émergea soudain à la surface. L'elfe ouvrit les yeux, et cligna aussitôt des paupières. C'était tout simplement impossible d'être aussi laid. Si la dernière elfe avait du décrire l'humain qui la tenait, elle n'aurait rien pu dire, sauf qu'il était immensément laid. Il n'avait absolument aucune caractéristique, sinon la laideur.
Elle rouvrit les yeux et se retrouva de nouveau face à l'inconnu. Elle l'observa cette fois avec un peu plus d'attention. Il possédait un visage très carré, avec des cheveux blonds qui auraient pu ne pas être horribles si ils n'avaient pas été gras, presque visqueux, et quasiment complètement masqués par une couche de crasse. Deux gros yeux globuleux la dévisageaient avec l'avidité d'un chercheur d'or sur une mine aurifère. Un gros nez en forme de pomme de terre se situait un peu trop bas, trop près de la bouche, qui était elle bien trop petite, presque sans lèvres. Enfin, un triple menton couronnait le tout, formant le portrait de l'homme sans doute le plus affreux de la Terre de Nerwen. De plus, il avait une haleine tellement pestilentielle qu'Elwing regretta presque qu'il l'ait tirée de l'eau.
"Bon, Yen, qu'est-ce que tu fais ?"
C'était la voix du deuxième, celui qui avait crié le plus fort, pensa Elwing en jetant un coup d'œil de son côté. C'était un humain lui aussi, très petit. Il était armé jusqu'au dents, et tout semblait reluire en lui, sauf son âme. Il avait lui aussi un gros nez, ce qui prouvait qu'il aimait boire, et une bedaine qui montrait qu'il aimait également manger. Il portait une énorme hache, dont le manche devait faire les trois quarts de sa taille, et dont le tranchant semblait en mal de sang.
L'elfe frissonna et essaya de se dégager de l'emprise du dénommé Yen.
"Je regarde la qualité de la marchandise, rigola-t-il avec un air pour le moins stupide. "On ne va quand même pas livrer quelque chose dont on ignore le visage."
Elwing n'essaya pas de comprendre le sens de ces paroles, et déguerpi vite fait. Elle connaissait la forêt par cœur, chaque tronc, chaque feuille, chaque buisson. Les deux humains n'avaient aucune chance de la rattraper. Il y eut des éclats de voix, et un grand bang sonore, qui suggérait que Yen avait été frappé par son compère, sans doute pour sa stupidité. Mais la dernière elfe ne s'arrêta pas pour comprendre, elle devait fuir, et vite.
Qui étaient ces inconnus ? Et, surtout, que lui voulaient-ils ? La vallée avait toujours été un havre de paix, et personne n'avait jamais rien eu contre les elfes, sauf lorsque ceux-ci s'étaient laissés aller à leur ardeurs guerrières, ce qui était aussi rare pour son père que pour elle. De plus, l'un des deux, le plus petit, avait parlé de livraison.... Il devait donc y avoir quelqu'un au-dessus d'eux.
Mais qui ? Qui pouvait lui vouloir quoi, surtout ? Elle n'avait plus personne, hormis peut-être sa jument, Murmure, mais il était difficile de demander une rançon à un cheval.
Alors, quelles étaient les autres options ? Elwing n'avait rien de spécial, hormis d'être la dernière elfe, de courir plus vite que le vent, enfin presque, et de manier des armes, aussi diverses qu'improbables, avec une efficacité... douloureuse, le plus souvent.
Elle savait qu'en-dehors de la tranquille vallée, le monde n'était pas rose. On disait qu'une grande puissance maléfique régnait sur le monde, assombrissant l'horizon de tous les peuples, favorisant les discordes et minimisant les amitiés et les amours. Peut-être avait-on craint qu'elle ne se rebelle contre l'entité qui dirigeait tout cela... Ou encore qu'elle ne veuille venger la mort de son père, qui n'avait en aucun doute été naturelle. Il n'avait encore que deux cents ans, ce qui était bien trop jeune pour mourir. La plupart des elfes vivaient environ cinq cents ans, six cents pour les plus vieux. L'espérance de vie d'un humain était bien trop courte pour vouloir tuer un elfe. Les deux hommes chargés de la capturer n'étaient donc sans doute que des sous-fifres...
Elwing n'avait pas l'intention de se laisser faire. Toute sa vie elle avait été libre, et elle n'avait pas envie d'arrêter maintenant. Elle allait donc se battre. Comme toutes les générations d'elfes la précédent, pour elle, prendre sa décision était le plus difficile ; mais une fois cette douloureuse étape passée, elle n'avait aucun mal à s'y conformer.
Enfin, elle atteignit le chêne millénaire où elle avait laissé Murmure brouter. Elwing siffla doucement entre ses dents. La jument releva la tête et s'approcha doucement. D'un mouvement souple, l'elfe se hissa souplement sur son dos. Elle attrapa une petite touffe de crinière, changea imperceptiblement de position, et Murmure partit au trot, sans à-coups.
La communication entre elfes et chevaux avait toujours été très subtile, presqu'incompréhensible pour les autres races. Certains elfes, dans les histoires de son père, pouvaient directement envoyer leurs ordres par la pensée à leurs montures. Mais ce n'étaient pas vraiment des ordres, plutôt des demandes. Les elfes n'utilisaient jamais de selles, de brides ou d'autres de ces faibles artifices. Tout était dans la douceur, dans la communication et dans la politesse.
Dès qu'elle atteignit un terrain plus dégagé, Elwing demanda le galop à sa jument, qui partit aussitôt. Un tonnerre de sabot, un cliquetis de métal et le craquement du cuir retentit derrière elle.
Apparemment, les deux humains l'avaient retrouvée.
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MessageSujet: Re: Elwing, dernière elfe   Elwing, dernière elfe I_icon_minitimeMer 9 Mar - 10:01:41

(MR HYDE, LE GANG, DIS-MOI, HOUNA : BB BRUNES ; TOI+MOI, RUE DES ÉTOILES, DONNE-MOI UNE CHANCE : GRÉGOIRE)

Elwing avait un très léger problème. C'est vrai que deux malades mentaux lui courant après ne représentaient qu'un danger potentiel et mineur.
Murmure, galopant à toute vitesse, avait parcouru la rivière vers l'aval, et obliqué vers la droite pour remonter la crête. Fidèle à son nom, la jument semblait voler au-dessus du sol, et seuls les craquements de brindilles trahissaient parfois sa présence. Mais l'elfe avait confiance en elle, et savait que le cheval la porterait jusqu'à ce qu'elle s'écroule d'épuisement... ou qu'elles soient arrivées à destination.
La destination, justement. Où aller ?
Camel. La réponse lui vint alors qu'elle venait à peine de terminer de formuler sa question. Camel était le seul ami qu'elle avait pu conserver dans la vallée. Le seul humain qui la comprenne vraiment, et qui ne soit pas gêné par son apparence. Lui aussi avait perdu ses deux parents, mais d'un seul coup. Il vivait dans une petite cabane miteuse, ayant toujours refusé le logis qu'Elwing et son père lui avaient proposé. Il tenait à se débrouiller seul, et n'acceptait pas souvent l'aide des autres. Bien qu'habillé comme un moins que rien, il se débrouillait bien avec les chiffres et lisait énormément. La bibliothèque était un des seuls endroits où il était accepté, et il dévorait les livres à la chaîne. La dernière fois qu'Elwing l'avait vu, il était à la lettre F de l'ordre alphabétique des auteurs de la bibliothèque. Et il y avait quelques milliers d'ouvrages.
Camel était donc la personne la plus apte à l'aider. En plus d'être très intelligent, il était débrouillard, et Elwing avouait qu'elle n'était pas totalement insensible à son charme. Avec ses beaux yeux verts et ses longs cheveux bruns, mélangés de quelques mèches noires, il était vraiment très mignon. Il avait un haut front, qui dénotait son esprit assez orgueilleux, et il souriait facilement. Il adorait également rire, bien que sa vie n'ait pas été facile. À vrai dire, Elwing l'enviait un peu. Il prenait tout à la légère et semblait souvent heureux.
Murmure s'arrêta, perplexe. Elwing s'empressa, d'une pression sur l'encolure, de lui indiquer la direction de la cabane de Camel. Aussitôt transmis, aussitôt fait, et la jument s'arrêta un peu plus tard devant l'arbre du garçon.
Celui-ci descendit aisément en s'accrochant aux branches, et lorsqu'il fut suffisamment bas pour sauter, il bondit souplement, pliant les genoux pour se réceptionner en douceur. "Alors, qu'est-ce qui ne vas pas ? Interrogea-t-il.
- Euh... Et d'abord, comment tu sais qu'il y a quelque chose qui ne vas pas ?
- Premièrement, la tête que tu fais. On dirait que tu a les diable aux trousses.
- Quasiment, marmonna Elwing.
- Ensuite, en général quand tu viens c'est que tu as un problème.
- C'est à ce point là ?
- Ca ne me gêne pas, c'est jste que maintenant j'ai l'habitude. Et puis, j'aime bien les embrouilles." Typique des garçons, songea Elwing en levant les yeux au ciel.
"J'ai un très très léger problème, abslument pas de quoi s'affoler... Mais... J'aimerais autant le résoudre, histoire de ne pas mourir bêtement, parce que là forcément, qui est-ce qui payerais tes heures à la bibl..." Elwing se tut brusquement, certaine d'avoir gaffé. Camel n'était pas exactement censé savoir que c'était grâce à elle qu'il pouvait lire autant de livres.
"Quoi, c'est toi qui...." commença Camel. Mais il se reprit, et dit calmement : "C'est quoi cette embrouille ?
- Hum, disons qu'il y a deux tarés qui essayent de m'attraper pour me livrer à quelqu'un, qui ne veut sans doute pas que je me livre à un concours de rillettes." Elle avait dit cela toute sourire, sur le ton de la conversation la plus banale. "Et puis, en même temps on m'a annoncé ce matin que mon père était mort." Son estomac se contracta, tant elle devait faire un effort pour ne pas pleurer. Elle devait rester forte. "Ah, oui, et en fait ce serait bien si en se cassait vite fait, ou si je rentrais dans ton arbre pour ne pas me faire attraper bêtement.
- Okay, alors on va rentrer chez moi, je vais prendre quelques trucs et puis on y va, histoire de taper les méchants, retrouver ceux qui ont tué ton père, et puis aussi essayer de sauver le monde, par la même occasion... Ca te convient ?
- J'aime ton pragmatisme.
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MessageSujet: Re: Elwing, dernière elfe   Elwing, dernière elfe I_icon_minitimeDim 13 Mar - 18:17:17

CHAPITRE 2
FUITE
(MON JOUR DE CHANCE (ALBUM) : SAINT ANDRÉ)


La cabane de Camel n'aurait même pas du porter ce nom. Son lit disparaissait sous un monceau de... choses plus ou moins identifiables. Son ami essayait de dissimuler le fatras ambiant, tout en ramassant ses affaires à toute vitesse.
Elwing pinçait les lèvres, bien décidée à ne pas rigoler. Mais le tremblement gagnait ses joues, de plus en plus fort, de plus en plus irrésistible... Elle ferma les yeux, pour mieux se concentrer. Elle ne devait pas se laisser dominer par ses émotions... Hormis lorsqu'elles étaient aussi bienfaisantes.
Elle éclata de rire, et son rire était si pur, si beau, que Camel se laissa aller à rire lui aussi.
Le roulement des sabots d'un cheval lançé au galop interrompit leur hilarité. Elwing blêmit subitement, et déglutit avec difficulté. Le garçon la regarda, comme effrayé.
La jeune elfe pensa soudain qu'il n'était pas obligé de venir avec elle. Qu'il n'était pas obligé de tout perdre pour elle. Qu'il n'était pas obligé de se lancer dans cette aventure plutôt dangereuse, si les éclats de voix qui retentissaient sur le plancher des vaches étaient à la hauteur de ce qui les attendait.
Mais Camel plongea ses yeux verts dans ceux d'Elwing, et elle comprit que, non, elle ne pouvait pas se passer de lui. Et qu'il ne pouvait pas se passer d'elle.

**
*

Le plan était minuté à la perfection. Il n'avait tout simplement pas la permission d'échouer. Enfin, sauf si Camel et Elwing voulaient mourir. Ce qui, compte tenu de leur ardeur à échapper à leurs ennemis, pouvait être exclu.
C'étaient toujours Yen et celui qu'ils avaient surnommé Petit Gros. Ils étaient juchés sur leur monture, et venaient d'appeler "celui qui habitait ce trou à rats". Camel descendit calmement pendant que la dernière elfe attendait en haut. Elle admira son sang-froid lorsqu'il les informa que, non, les rats ne vivaient pas dans les arbres et que, non, il n'avait vu aucune personne-louche-avec-un-air-fuyant-qui-partait-vite-fait-en-regardant-derrière-elle. Il termina en leur annonçant qu'il regrettait vraiment le traitement qu'il allait faire subir à leurs chevaux. Petit Gros l'interrompit.
"Pourquoi tu ferais quelques choses à nos chevaux ?
- Et bien parce que je vais te les voler, et puis fuir très très loin avec celle que vous recherchez, et par conséquent il vont peut-être être un peu fatigués. Et c'est aussi probable qu'ils se fassent blesser par les gens qui vont les poursuivre."
Petit Gros lui expliqua de quelle façon il allait faire exploser son nez, et, à la fin de sa tirade, surprit que Yen ne l'approuve pas, il se retourna.... Et vit une elfe en colère sur le cheval de son ami. Il baissa les yeux, et vit justement celui-ci, dans une posture assez anormale, puisqu'il était toujours vivant.
Il avait de la chance, pensa Elwing, qu'elle soit fatiguée de toute cette violence.
Petit Gros essaya de ne pas perdre son calme, et tendit la main vers son poignard avec un air mauvais?
Sa main se referma dans le vide.
Camel, narquois, jouait négligeamment avec la lame d'acier trempé.
Elwing profita de l'hésitation de Petit Gros et lui sauta dessus, frappant du tranchant de la main dans sa nuque. Il s'écroula comme une masse. Elle le dégagea de son cheval , descendit souplement, et tendit les rênes à son ami, qui grimpa son sac à l'épaule. La jeune elfe siffla Murmure, qui s'était cachée, et monta en selle.
"Tu as un cheval, moi aussi, et nous avons ça devant nous", fit-elle en désignant la lisière de la forêt, qui laissait transparaître l'horizon.
Plein sud.
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MessageSujet: Re: Elwing, dernière elfe   Elwing, dernière elfe I_icon_minitimeMar 15 Mar - 18:30:06

Euh.. Les bruits de flingue de Killzone 3, mon frère y joue
*(voir texte) oui, le Chameau


Elwing s'avachit un peu plus en selle. Leur dernière halte remontait au moins à quatre ou cinq heures auparavant, et le postérieur de l'elfe commençait à souffrir sérieusement. Elle songea un moment à demander graçe à Camel*, puis elle jeta un coup d'oeil à sa gauche et le vit, toujours droit comme un soldat en selle. Elle remua un peu, tentant de soulager la douleur, mais cela ne fit qu'empirer les choses. Elle se résigna alors. De toute façon, ils devaient avancer : depuis le temps qu'ils les avaient laissés là, Petit Gros et Yen avaient dû aller chercher du renfort, et, par conséquent, se lancer à leur poursuite. Il était donc hors de question de s'arrêter, et même de seulement y penser.
Le paysage défilait lentement, au rythme du pas des chevaux, qui avançaient pourtant à un bon train. Mais la jeune elfe était plus que lasse. Elle avait l'habitude des chevauchées au grand galop et de l'air qui dégageait ses cheveux, elle voulait voir le paysage défiler et entendre le tonnerre des sabots sur le chemin de terre.
"Tu veux qu'on s'arrête ? La nuit tombe." demanda Camel en la regardant à la dérobée.
Elwing aquiesça, reconnaissante envers sa délicate attention. Il bifurquèrent à droite, pénétrant dans la forêt qu'ils n'avaient pas encore totalement quittée : à la gauche du chemin, c'était la grande Plaine Plate, mais à droite la forêt persistait.
Lorsqu'enfin ils s'arrêtèrent, Elwing pivota sur la gauche, fit passer sa jambe par dessus la croupe de Murmure et se laissa lourdement tomber par terre. Enfin, lourdement pour une elfe : il n'y eut que le faible craquement d'une brindille qui la trahit.
Camel désella son cheval, qu'il avait baptisé Pomme, étant donné que l'équidé, durant tout le voyage, avait essayé de manger toutes les pommes passant à sa portée. Un nom qui lui allait comme un gant.
"Tu peux le laisser en liberté, lui conseila Elwing, il restera avec Murmure.
- Tu en es sûre ?
- Oui, avec les chevaux j'ai un truc spécial.
- Toi toi ou bien toi l'elfe ?
- Moi l'elfe.
- Bon, alors, je te fais confiance.
- Pourquoi, sinon tu ne m'aurais pas fait confiance ? "demanda Elwing, feignant de se mettre en colère.
Camel ne répondit rien, mais lui envoya en pleine figure la poignée des feuilles qu'il avait ramassées pendant leur échange.
L'elfe évita habilemen les feuilles et se mit en quête de bois sec, histoire d'allumer un feu et de ne pas mourir de froid dans le vent nocture qui venait de la Plaine Plate. Les deux amis s'activèrent, puis allumèrent un feu avec le briquet à silex du garçon, qui s'assit et déballa les provisions qu'il avait emportées. Il partagea les baies et garda pour lui la viande séchée, étant donné que son amie était végétarienne. Ils avaient eu à ce propos de nombreuses discussions stériles ; Elwing ne pouvait comprendre qu'il mange des êtres qui avaient été vivants, et Camel ne pouvait accepter qu'elle ne mange que de la "nourriture pour lapins", comme il disait lui-même.
Sur ces entrefaites, ils s'installèrent confortablement. Ce fut Camel qui, à la courte paille, hérita du premier tour de garde. Il réveillerait Elwing au milieu de la nuit. Celle-ci s'allongea, enveloppée dans sa couverture, posa la tête sur un bras et s'endormit aussitôt.
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MessageSujet: Re: Elwing, dernière elfe   Elwing, dernière elfe I_icon_minitimeMar 19 Juil - 19:59:25

Barf... Je m'suis dit qu'il faudrait quand même que je continue. En effet, j'ai la flemme d'aller chercher mon carnet de la guilde des assassins.
Mouais, voilà la suite quoi. Bon. J'ai décidé d'arrêter d'écrire bien gentiment et de laisser parler un style déjanté, mais auand m^me pas trop débile. Je sute la fçon d'écrire. Et d'introduire un perso... bizarre. Cool


Elwing se réveilla au milieu de la nuit, secouée par Camel qui voulait dormir, au lieu de poirauter en regardant le feu s'éteindre. En frissonant, la jeune elfe quitta sac ouverture pour prendre un peu de bois sec. Son ami, couché près du feu, se mit immédiatement à ronfler.
Levant les yeux au ciel, Elwing partit à grands pas.
Elle avait déjà ramassé une bonne pile de brindilles quand une forme sombre apparu devant elle, inidentifiable bien que semblant appartenir à quelqu'un du genre humain.
La jeune elfe déposa ses orceaux de bois, dégaina son poignard et contourna la silhouette, avec l'intention de la prendre à revers. Lorsqu'elle se jeta à l'endroit occupé par l'étranhger, celui-ci se retourna vers elle, fit un pas en arrière, et demanda :
- Ben quoi ? On peut même plu se promener ?
- Qui es-tu ? demanda Elwing en se relevant, histoire de se donner une contenance.
- Capitaine Aerandir, pour vous servir.
Le vagabond des mers... songea la jeune elfe en regardant discrètement les oreilles du garçon.
- Tu n'es pas un elfe, et pourtant ton prénom.... commencça-t-elle.
- Une des lubies de ma mère, elle avait une véritable obsession.


PS de dernière minute : bon, vous m'excuserez c'est ultra-court mais là je dois y aller. //SBAFF//
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MessageSujet: Re: Elwing, dernière elfe   Elwing, dernière elfe I_icon_minitimeMer 20 Juil - 11:23:53

Bon : musique : la musique de God of War, mon frère y joue juste à côté. Sur un fond de I believe in miracles, des Ramones. Et aussi Petit Poney Et puis Colors of the Wind.

-Et.. ajouta le garçon. Je peux te demander comment tu t'appelles ?
- Moi, c'est Elwing.
Il y eut un bruit. Camel avait du se réveiller, car les deux autres n'avaient pas été franchement discrets.
- S'qui s'passe ? interrogea-t-il d'une voix endormie.
- Bon, c'était bien sympa comme petite discussion, mais je vais peut-être y aller. Vu comment tu m'a sauté dessus, je ne suis pas sûr de survivre à ton copain, s'empressa de dire Aerandir.
- Hep, pas si vite, l'interrompit Elwing, en l'attrapant par la manche et en le traînant vers le feu. Elle laissa une grosse trace de boue sur la toile blanche de la chemise du garçon, qui fit un petit geste de la main, semblant signifier qu'il pouvait très bien marcher tout seul, merci bien.
Il s'approcha près du feu, et Elwing pu alors mieux le voir. Il avait les cheveux longs, jusqu'à l'épaule environ, et très crasseux. Ils formaient des sortes de dreadlocks agrémentés de plumes et d'autres objets divers, tels qu'une feuille de chêne, un perle bleue et un médaillon argenté. Sa tête ressemblait à une sotre de brocante ambulante. À part ça, il portait une sorte de chapeau informe, une veste dont la couleur n'apparaissait plus vraiment. En fait, elle était toute grise tellement elle était pleine de poussière. Une sorte de sourire un peu dément lui vint sur le visage, et Elwing fit la grimace en se demandant pouquoi, de toutes les personnes qu'elle aurait pu rencontrer, elle tombait sur quelqu'un qui n'avait apparemment pas toute sa tête.
- J'ai rencontré... Aerandir, dit Elwing en montrant celui-ci à Camel, qui avait la bouche à moitié ouverte, les yeux plissés, et semblait parfaitement idiot.
-Oh, c'est bon, ce serait sympa de me donner mon titre en même temps !
- Quel titre ? demanda Camel, qui avait vraiment perdu son cerveau quelque part.
- Cap'tain, pour vous servir !
Et il esquissa une révérence en direction de l'elfe. Celle-ci et Camel se regardèrent, et se transmirent ce message rien qu'en clignant des yeux : *Qui est ce taré et pourquoi l'as-tu amené ?*
- Et on peut savoir pourquoi, comment et surtout qui est l'imbécile qui t'as nommé capitaine ? demanda le garçon à Aerandir, avec un mode de langage normal.
- Et bien, c'est moi qui me suit décerné ce titre, pourquoi parce que j'en avais... le droit, et comment en disant aux gens de ne pas oublier mon super titre !
- Et pourquoi tu en as le droit ?
- Parce que j'avais un bateau !
- Je me doute que l'imparfait a tout à voir là-dedans, dit Elwing, perspicace.
- En effet, j'ai eu un petit problème nommé le Gros Méchant de la Terre de Nerwen. En fait, j'étais tranquille sur mon bâtiment, qui soit-dit en passant s'appelle l'Hirondelle Noire, et était le plus beau navire du monde et puis il y a eut une petite flotte d'à peine une dizaine de gros galions, et on a eut un très léger problème appelé "coulage immédiat du bateau".
Tout en disant cela-, il n'avait pas arrêté de rouler des yeux, de sourire de toutes ses dents et de mouliner des bras.
Dans un dernier grand geste désordonné, il recula brutalement en levant son épée. Concentrée sur ses balancements de bras, Elwing n'avait rien vu venir.
- Ahah ! fit Aerandir, triomphant.
- Euh... dit Camel.
- Bon, ben on va te laisser t'en aller hein, dit Elwing.
Aerandir partit à reculons, puis rengaina son épée et s'en fut.
- Il est complètement taré, celui-là, dit Camel en baîllant.
- Et oui ! cria Aerandir, qui l'avait entendu.
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Elwing, dernière elfe _
MessageSujet: Re: Elwing, dernière elfe   Elwing, dernière elfe I_icon_minitimeDim 24 Juil - 11:09:24

Johnny I Hardly Knew, + des morceaux de concert de Solsifolk. (que je vénère, soit-dit en passant)

La nuit se passa sans autres anicroches, et au matin le ciel était clair et sans nuages.
Le doute planait dans l'esprit d'Elwing quand elle se leva. C'était Camel qui avait achevé la nuit de garde. Elle ne put retenir un soupir quand elle vit qu'il s'était endormi, le menton sur les genoux, l'épée en travers des bras. Il semblait faire un cauchemar, car il se mit soudain à haleter, et prononça quelque chose d'inintelligible, avant que son visage prenne une expression d'intense horreur. Il trembla violemment, puis se réveilla. Il cligna quelques fois des yeux et avala sa salive, comme si il venait de sortir d'un endroit terrible, et qu'il avait échappé de justesse au Diable en personne.
- Ca va ? demanda Elwing, bien qu'elle connaisse déjà la réponse.
- Ca pourrait aller mieux. J'ai fais des rêves plus agréables. Bon, on y va ? demanda-t-ilo en enroulant sa couverture, et en bourrant ses affaires dans les fontes de la selle de so cheval, baptisé Pomme. Elwing leva les yeux au ciel, puis lança quelques poignées de terre sur le feu pour achever de l'éteindre.

L'aube d'un jour nouveau se levait. Les odeurs de rosés sur l'herbe fraîchement mâchouillée par les chevaux enivrait Elwing, ,qui laissa ses pensées dériver.
Aerandir avait paru si... sûr de lui. Il n'avait pas de navire, pas d'avenir... Et pourtant il irradiait d'une sorte de folie douce. Bien qu'apparement, il soit très calculateur. Sans doute ses élucubrations n'étaient-elles que pour favoriser la distraction de l'elfe et de Camel.
Marchant sur le chemin de l'aventure, l'elfe se surprit à hocher la tête au rythme d'une musique d'y il avait bien longtemps, un musique qu'elle pensait avoir oubliée... Et qui était toujours là, au fond d'elle.
Ses pensées la ramenèrent quelques années en arrière...

Par une soirée d'été, Elwing, alors à a peine adolescente, avait, après de ongues heures de discussion, réussi à persuader son père de l'emmener au village des humains, pour le bal folk.
Cela faisait plusieurs jours que les petits humains en parlaient, et cet événement avait semblé si extraordinaire qu'elle s'tait mis en tête d'y aller, coûte que coûte.
À la nuit tombante, les deux elfes étaient donc sorti de chez eux, s'étaient renud au village et avaient découvert la place centrale sous le charme d'un enchantement, au sens métaphorique bien sûr.
Au milieu de la place, on avait dressé une scèene faite de quelques planches de bois, et illuminée par une demi-douzaine de lanternes. Les musiciens étaient donc chichement éclairés, mais Elwing savait qu'elle n'oublierait jamais plus cette vision. Ils étaient en plein morceau, pourtant ils souriaient, porteurs d'un enthousisame, d'un excitement qui contaminait tout le monde. Ils jouaient comme si cela devait être la première, mais aussi la dernière fois de leur vie, ils jouaient comme si ils devaient tout donner. Ils portaient en eux une complicité, qui, plus peut-être encore que la musique, donait une impression d'unité, une envie de sauter partout et de danser, de rire jusqu'à en perdre haleine.
- Tu vois, souffla Ethenor à sa fille, ils illustrent parfaitement cette phrase. "Quand tu n'es pas en forme, ce que tu fais doit être très bien. quand tu es en forme, cela doit être... extraordinaire."
Et effectivement, c'était extraordinaire. De plus en plus de villageois s'intégraient dans une sorte de ronde gambadant tout autour des musiciens. Leurs visages illuminés par le feu placé devant la scène reflétait un bonheur simple, le plaisir d'être là avec ses amis et de partagrer cette musique si belle.
Elwing ne put résister, et quand une main d'enfant se tendit vers elle, elle la prit et s'intégraz dans la ronde, pleine de jubilation. La jubilation d'être acceptée par ces gens, qui, bien que sachant qu'elle était diférent, l'avaient prise avec eux sans discuter.
Lorsque les musiciens arrêtèrent de joue pour se désaltérer, les danseurs se séparèrent, et Elwing commença à discuter avec le garçon qui l'avait invitée dans la danse. Il avait les yeux verts, de longs cheveux bruns mélangés à quelques mèches noires et un air amusé. Ils rirent ensemble, et lorsque la musique reprit et qu'un des musiciens descendit de scène pour leur montrer comment suivre le rythme, c'est tout naturellement qu'ils se prirent les mains et tournèrent sur la musique enjouée.
Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, le garçon lui offrit son nom : Camel, le Chameau. C'était qa mère qui le surnommait comme ça, et il ne se rappelait plus son vrai prénom. Aussi s'était-il lui-même nommé.
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