Les Rébellions (c'est l'ancien titre interminable)

Contexte vite fait avant de commencer... :

Dans la cité d'Arakmentur, les Gardiens sont le pouvoir sur tout. En effet, depuis plusieurs siècles, le Grand Détenteur du pouvoir décide de tout. Plus de liberté, plus d'exigences... Pas besoin de choisir puisque tout est déjà fait pour vous. Avec une fiche vous concernant, on sait tout. Vos fréquentation, vos envies, la couleur de vos cheveux, jusqu'à la couleur de vos chaussettes! Tout est automatisé. Tout est décidé. Plus besoin d'aller s'acheter des chaussures, dès que les précédentes sont usées, elles arrivent devant la porte, dans la couleur et le modèle qui, selon le système vous conviendra le mieux. Mais si tout cela peut sembler bien amusant, ce n'est pas rose tous les jours: Les programmes télévisés sont choisis pour vous et non pas par vous, et chez certaines personnes, il n'y a tout simplement pas besoin de téléviseur puisque, selon leur fiche, elles n'aiment pas regarder la télévision ! Si vous avez besoin d'une âme sœur, cela sera déterminé à votre naissance, par l'ordinateur central. Celui-ci cherchera dans ses fichiers une personne née dans la même année que vous, qui aura des affinités avec votre fiche personnelle.
En dehors de cela, pou déterminer votre luxe de vie, vous devez travailler. Soit à votre boulot, choisi pour vous, soit à l'école lorsque vous y êtes encore. Chaque jour, un classement est fait, selon votre degré de performance. L'ordre de suprématie des gens change, et lorsque vous êtes parfaitement nul, vous changez dans une maison du niveau inférieur, c'est-à-dire plus petite, moins belle... Si par contre vous avez satisfait l'autorité, vous passez au niveau supérieur et avez une plus belle maison, plus grande, etc...
Les Gardien ont l'assurance d'avoir toujours une plus belle maison, un meilleur classement, mais pour cela ils doivent appartenir à la Guilde des Gardiens, donc suivre un enseignement, et passer un examen rigoureux. De plus, ils arborent une étrange marque au creux du bras, dont l'éclat sombre les suit partout où ils vont...

Chapitre I

"Kira, un peu d'attention s'il te plait !"
Le menton appuyé sur une main je regardai le professeur, un vieux shnock d'un autre âge aux yeux de merlan frit. Mon regard sembla le transpercer comme des rayons X, et je répondis à sa question, sans même avoir lu l'énoncé noté au tableau.
"Le carré de phi est 9,8696044010893586188344909998762, très précisément", dis-je en lisant le résultat noté sur ma calculatrice, posée sur mes genoux de façon à ce que le demeuré ne la voie pas.
Il me regarda en ouvrant des yeux encore plus ronds, du moins si c'était possible. Il fronça ensuite les sourcils. La suprématie totale de ma calculette avait le don de l'énerver au plus au point, et je ne m'en privai pas, car tant qu'il ne découvrait pas mon stratagème, je gagnai des points sur le classement, et donc habitai une plus belle maison.
J'avais alors 17 ans et vivait seule, comme tous les jeunes à partir de la quinzaine, selon le degré de maturité noté sur leur fiche. Au cours de mathématiques succéda celui de Néerlandais, ennuyeux à mourir. Il me suffisait d'assister au cours pour connaitre tout parfaitement, même les listes de vocabulaire s'étirant sur plusieurs dizaines de pages. Les autres élèves, n'ayant pas ce don inné, devaient ingurgiter la totalité de ce à quoi j'échappai, chaque soir.
La phrase du jour était plus simple que ce à quoi je m'attendais. Je traduisit mentalement, et récitai en même temps que tous les autres, d'un ton morne : Ik ben een leerling van de klas en ik zal elke avond studeren voor dat elke morgen, de school, de stad en de land groter zijn.*

* Ce qui veut dire: Je suis une élève de la classe et j'étudierai chaque soir pour que chaque matin, l'école, la ville et le pays soient plus grandes. *frime*

La journée se poursuivit, morne, sans autre évènement intéressant. Lorsque la dernière heure de cours vint, celui de la répartition sur le tableau de l'ordre des élève, je gagnai deux places. Je montai sur l'estrade et me fit applaudir à tout rompre, mais n'en éprouvai aucune fierté. C'était comme si la phrase que j'avais prononcée l'après-midi-même avait effacé la totalité de mes neurones en service. Je fermai les yeux, et retraçai mentalement le chemin qui mènerait à ma nouvelle maison. Dès que je pus m'échapper, je me glissai dans la foule. Le seul moment amusant de mes journée était la découverte de ma nouvelle maison.
Celle-ci était plus grande que la précédente, et marquée du nombre 7. C'était le niveau auquel j'étais. Il y en avait 10, de 1, le plus médiocre, à 10, celui que seuls les Gardiens pouvaient atteindre. Je me contenterai donc du 9, n'ayant pas envie de passer le reste de ma vie avec un air de zombie dépravé en manque de coke et d'avoir toujours la Marque derrière moi.
La Marque. Tout le monde y pensait, mais personne n'en parlait jamais. C'était un sujet tabou. Je grimaçai, et entrepris de visiter ma nouvelle demeure. Le grenier était pour moi une nouveauté intéressante, n'en ayant pas dans ma maison précédente. Je décidai de l'explorer immédiatement, et montai à l'escalier. Les planches crissaient et grinçaient d'une manière assez désagréable. Dans la pièce, un froid étrange s'empara de moi, et je repérai une malle de chêne verni. Dans ma précédente cave, j'avais trouvé la même , à quelques détails près; elle regorgeait de livre. C'était de la que je tenais mes expressions à coucher dehors.
Le cadenas était rouillé, et je n'avais de toute façon pas la clé. Je me relevai, décochai un coup de pied dans la serrure rouillée, qui s'ouvrit avec un petit "gling!". Je soulevai le couvercle, et trouvai des dizaines de livres amassés là. J'en pris un, l'ouvrit. Je ne réapparaitrais sans doute pas avant le lever du soleil...

Je lus jusque tard dans la nuit. Le temps n'avait plus d'importance, seuls comptaient les mots défilant devant mes yeux. Le livre parlait de choix, de guerres, d'amour, et d'un mot plein d'une ivresse que je ne connaissais pas : la liberté.
Liberté de parler, de penser, de choisir, de voter, on utilisait le mot à tout bout de champ dans le livre. Je finis par me rendre compte que notre monde n'était pas l'égal de celui décrit dans le roman. Où étaient passés nos choix, qui avait décidé de nous mener ainsi à la baguette, sans jamais nous demander notre avis, une simple idée, ou même une petite préférence de rien du tout ?
Lorsque je refermai l'épais volume, alors que l'aube pointait, je restait dans le gaz, entre notre univers et l'autre. J'avais cru pouvoir rester dans mon rêve, mais je m'étais réveillée avec un goût amer dans la bouche. Je flottais dans ce néant qui m'agrippai chaque fois que je refermai un volume digne de ce nom.
Je descendis les marches, et observai mon intérieur étriqué. Tout était dans la même couleur que la maison d'à côté ! La même forme ! La même mocheté ! Une sorte de rage s'était emparée de moi.
Je sortis dans la rue et me dirigeais vers le centre de la ville, sur la place. Là, il y avait une sorte de grande estrade où se tenaient les Gardiens lorsqu'il annonçaient quelque chose.
A part ça rien. Strictement rien. Et où étaient passés les animaux, ces humains poilus dont parlaient les romans ?Ici, il n'y a avait pas de vie, seulement des visages p^^ales au dessus de vêtements pâles...
Je décidai de les faire réagir, me demandant jusqu'où un Gardien pouvait)il aller pour rétablir l'ordre. Je grimpa sur l'estrade, et et appuyai sur un gros bouton rouge, qui déclencha la sirène du rassemblement. Aussitôt qu'il l'entendait, chacun devait arrêter son activité actuelle et venir s'asseoir à sa place sur les gradins. Je me raclai la gorge, tandis que les gens s'installaient en silence.

Tu peux écrire dans les commentaires (les miens, hein) sinon Poussière d'Étoiles va péter un câble. Wink

oui, surtout que cette réforme est marquée un peu partout, donc c'est un avertissement, la prochaine fois je sévis

Les gens semblaient quelque peu étonné par ma jeunesse. Tous les Gardiens étaient d'âge mur lorsqu'ils montaient pour la première fois sur cette estrade. Mais ils étaient recrutés vers le 12 ans, en fonction de leur comportement, et surtout de leurs parents.
Ainsi, les gens bien fricqués avaient de bonnes chances de voir leurs enfants devenir des Gardiens, recevoir cette marque et établir la justice et l'ordre. M'enfin, la justice et l'ordre, c'est ce qui était dit oralement, devant les foules. En vérité, on parlait de corruption, de fric et de grandes maisons. La justice non-juste. Le fric aux fricqués. La système aurait du supprimer toutes ces inégalités, mais en supprimant la liberté, on avait supprimé la liberté d parler et de penser. la censure, la mainmise sur les journalistes. Depuis quelques années d'ailleurs, pfuuit! tous les journalistes avaient mystérieusement disparu. Rien de très étonnant, la répression était là. Enfin, ce n'était même pas une vraie répression. Les gens ne se battaient plus pour leurs croyances. Le peuple ne savait plus ce qu'était a liberté d'expression. Pas besoin de garder un peuple qui se sert lui-même de geôlier ! Les gens ne savaient même pas ce qu'était choisir ! Choisir son travail, ses vêtements, sa coiffure ! Pas besoin de garder un troupeau de moutons! Le berger était là, mais surveillait ses bêtes d'un œil paresseux, allongé dans l'herbe de la ville, dans son petit quartier de riche.
Je devais les faire réagir, ne serait-ce que pour qu'ils voient ce qui arrivait aux gens libres, qui parlaient. Je n'en savais moi-même rien,mais quelque chose me soufflait que je le saurais bientôt sir je n'arrêtait pas immédiatement mes idées de rébellion. J'ouvris les bouche, n'eus pas le temps de prononcer un seul mot. Deux Gardiens en uniforme de garde, si je puis dire, arrivaient à toute allure, les lèvres pincées, le regard rivé sur moi.
Oups.
Je bondis au bas de mon promontoire, couru dans les ruelles. Les gens se délitaient déjà. Pour les faire réagir, c'était raté.
Et merde.
Je me trompai deux fois de rue, impossible de me souvenir ou se trouvait cette cachette. Je me tromapi une fois de plus à l'embranchement, me retrouvai acculée au fond d'une ruelle sans issue. Les deux arriaient sur moi, l'air menaçant du chasseur qui sait qu'il tient sa proie.
Zut.

Je regardai nerveusement à droite, à gauche. Pas la moindre prise, pas la moindre tentative d'échapatoire. Quel dommage. Les deux Gardiens avaient déjà dégainé leurs grosses matraques, celles avaec un bout pointus qui fait mal fixé à l'extrémité. Le premier, un petit blond aux yeux verts, aurait pu être mignon si il n'avait pas été 1), Gardin, 2), stupide, à en juger par ses yeux ronds comme des soucoupes et la bave qui lui coulait du menton, 3), désireux de m'enfermer dans une petite pièce très sombre qu'om appelait comunément cachot. Le deuxième était un grand échalas tout pâle, très maigre avec de grands cernes sous les yeux et des longs breas. C'"était étrangement les caricatures typiques des Gardiens : moches et méchants.
Je pris une grande inspiration, et me lançais en avant, come une sorte de gros boulet avec des pattes. C'était sans doute la chose la plus intélligente à faire, puisqu'ils me regardèrent passer, puis se lançèrent à ma poursuite de toute leur puissance. Mais j'avais l'avantage de bien connaître ce petit quartier miteux, où deux respectables Gardiens comme eux n'avaient rien à faire, et d'être -accessoirement- bien plus rapide. Ce qui fit que, si je ne les semais pas, je pris un confortable avance. Mais, alors que je voulais tourner pour retrouver ce trou dans un mur et m'y tapir, une sorte de cordon de Gardiens, qui me tournaient le dos, me barrèrent la route. Je changeai immédiatement de direction en faisant le moins de bruit possible.
Je commençai à perdre haleine, et la nouvelle troupe de poursuivant,s toutes fraîche, gagnait rapidement du terrain. Au détour d'une rue, alors que j'avais échappée momenténéement à la vue de mes ennemis, j'entraperçus une porte ouverte. Je me ruais à l'intérieur de la petite baraque crasseuse, claquais la porte, fermai les yeux et respirai un grand coup.
C'est alors qu'une voix de vieil homme m'intezrompit.
- Qui es-tu, et pourquoi vien tu tyroubler le repos de Song-Song le Sage ?

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