Le prologue n'est pas achevé, je le postes tout de même !


Introduction

Les nuages couvraient le ciel bleu, le vent faisait onduler les fines herbes de la grande plaine, le soleil ne réchauffait pas le petit corps blanc et froid qui se trouvait dans un espace dégagé. Ses grands yeux bleus regardaient le monde qui l'entourait avec curiosité et effroi. Il ne pleurait pas, mais semblait transi de froid, tandis que le vent se levait. Son corps frêle et nu laissait apparaître des traces marquées de coups et blessures. Il ne devait même pas avoir un an et déjà il avait était abandonné. Personne n'habitait là à au moins dix kilomètres, mais une route serpentait la plaine non loin de là, mais les automobilistes étaient rares. Le petit avait déjà des cheveux qui lui poussaient sur la tête, il étaient blond-roux. Sa peau blanche comme du marbre tremblait, sans doute à cause du froid. De loin on aurait pu le confondre avec un rocher si seulement ses yeux n'avaient pas été aussi perçants.

Il regarda un buisson, il était vert et rempli de baies. Il se mit à quatre pattes mais retomba sur lui même, à plat ventre. Son dos à découvert laissait apparaître une tâche de naissance de la forme d'une lune. Il essaya tant bien que mal de se relever par la force de ses bras mais retomba. Il abandonna et se recroquevilla comme pour échapper au froid mordant, comme pour ce protéger de cet hiver qui allait, sans aucun doute, le tuer. Un coup de vent plus fort que les autres passa et agita mes buissons, laissant l'odeur du petit vagabonder dans l'air, telle une essence meurtrière. Un vautour arriva, on avait du mal à l'apercevoir à cause des nuage gris qui viraient au noir tandis que le vent accélérer encore sa course folle. Le vautour se posa non loin de l'endroit où le petit luttait pour rester en vie, il s'accrochait à l'infime parcelle d'humanité qui lui restait. Plusieurs des congénères du rapace l'imitèrent et bientôt ce fut une horde de vautours qui encerclaient le malheureux.

Un buisson trembla, sans doute du au vent. Un pied chaussait d'une botte noire apparut, ça ne pouvait être le début de la tempête qui faisait ça. Le petit avait de plus en plus de mal à respirer. L'homme à la botte noir avait caché son visage, il était grand et massif et ses vêtements étaient nobles. Il chassa les vautours d'une main grande et puissante puis pris son sac. Il fouilla à l’intérieur et en ressorti une grand couverture noir en laine. Il la déposa sur les faibles épaules du gamin et le porta dans ses bras à travers la plaine avec autant de difficulté que s'il portait une plume.

Arrivés à l'orée d'une forêt, l'homme hésita, il sembla prit d'une peur panique. Il avança tout de même à travers les ronces et et les joncs, évitant de grands pins et de grands chênes. Le bonhomme arriva en face d'un arbre, il était assez particulier car si on le regardait avec beaucoup d'attention l'on voyait un bouton creusé dans la pierre. Le gaillard posa un doigt sur le morceau d'écorce, un trou apparut dans le tronc de l'arbre vieux comme le monde. Une étrange voix monta des profondeurs ;

- Bienvenue dans Eléfia.

La voix avait résonné de nul part, comme sorti des plus profonds songes. D'un pied prudent, l'humain s'avança, tenant toujours son précieux colis serré contre son buste. Une fois entré dans les profondeurs du conifère, le sol, qui apparemment était mobile, commença à descendre dans la terre. La porte se referma et le noir se fit dans « l'ascenseur ».



Le peu d'enfants hors de l'école ce jour là se précipitèrent vers l'homme au manteau noir, ils étaient tous attroupaient autour de lui, tentant de voir ce qu'il y avait dans la couverture. Leurs visages sales, leurs mains terreuses et leur maigreur horrifiante montraient la dureté de leur vie. Quand ils aperçurent, ne serait-ce qu'une mèche de cheveux du petit gelé, ils sautèrent de joie, prétendant que c'était un présage.
Un homme haut comme trois pommes sortit d'une petite antre faite dans la roche, il s'approcha du voyageur, l'air grave. Sur son visage hautain et austère dur comme de la pierre l'on apercevait la frayeur, de quoi avait il peur ?

Le pèlerin déposa le précieux petit sur la terre battue, des femmes s'empressèrent de se regrouper autour de lui pour le soigner. Le petit homme, jusqu'alors impassible, se pris la tête entre les mains et marmonna des paroles incompréhensibles, les villageoises s'empressèrent de lâcher le petit comme si il était un danger. Il pleura dès que la terre froide et dure toucha son pauvre corps nu, comme si geindre l'épuisait il respira bruyamment et se recroquevilla sur lui même, comme pour se protéger.
L'homme, qui avait fini ses élucubrations, s'approcha du nourrisson, il le prit dans ses bras et le souleva au dessus de la foule.

-Cet enfant est un signe d'espoir, il apportera la paix. Nous pourrons enfin revoir les autres tribus ma..., il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que les villageois criez de joie.

Il soupira, soudain envahit par le sommeil, il se dirigea vers sa chaumière de pierres et laissa le jeune bébé aux soins de ses servantes.


Chapitre 1

« Les doutes sont nos pires ennemis »

Le soleil n'était pas levé, mais déjà les gazouillis des oiseaux se répercutaient à travers le petit village, les paysans se reposaient, toujours endormis. Les sentinelles patrouillaient à l'extérieur, attendant patiemment leur heure de repos. Mais un petit garçon ne dormait pas, il se promenait entre les maisons et regardait curieusement les vaches et les chèvres endormies dans leurs enclos. Il soupira bruyamment, ayant été toujours privé de voir le mondé extérieur dès sa naissance. Il grimpa la barrière et se retrouva sur l'herbe haute que broutaient les herbivores, ses pieds nus découvraient la sensation de la terre et ses yeux découvraient le monde. Il allait caresser un veau, mais une grosse voix tonna dans le village.
- Liulle !
Le garçonnet se retourna, sentant une fois de plus la peur d'avoir désobéi à son gardien. Il marcha vers le guerrier, l'air las, il ramassa une pierre qu'il fourra dans sa poche pour garder ce cours instant gravé dans sa mémoire. Le gardien du jeune était grand, plutôt mince il souffrait, lui aussi, du manque de gibier. Ses cheveux blonds coupés aux épaules lui donnaient un air rebelle. Liulle scruta ses yeux bleus et il crut percevoir une lueur d'amusements, mais il n'en tint pas compte.

♣

Une fois que la servante eut finie de s'assurer que le petit était bien enfermé dans sa chambre, elle alla vaquer à ses occupations.
Liulle regardait dehors, se demandant une fois de plus pourquoi le chef du village voulait le tenir à l'écart de la vie extérieure. Il avait sept ans et il savait lire comme un adolescent, il connaissait toute l'histoire de son village, Laï. Il pouvait réciter par cœur ces lignes de son gros livre d'histoire :
« Laï, contrée éloignée d'Eléfia, suscite de la peur, mais aussi de la curiosité dans sa tribu, Îl. Îl est une des neuf tribus du continent, elle est la plus pauvre et aussi la plus craintive, aucune des autres ne veut communiquer avec elle et commercer, de peur de la colère des dieux.
Laï a toujours cru à une prophétie concernant un enfant venant du « monde du haut » qui pourrait sauver sa tribu et les faire respecter. »
Liulle s'arrêta arrêta le cours de ses pensées, entendant un grand fracas dans la pièce adjacente, une voix résonna dans sa tête, donnez-moi l'enfant.

Liulle écarquilla les yeux, il n'y avait aucun autre enfant dans la petite chaumière, ça ne pouvez-être que lui ! Il essaya d'ouvrir la porte, en vain, elle était fermée à doubles tours. Un cri déchirant retentit dans le silence, la servante. Il trembla de peur devant le hurlement agonisant de celle qui l'avait élevé.
La poignée de la chambre s'abaissa, l'homme voulait entrer. Cela recommença plusieurs fois mais à le troisième il la défonça, comme un vulgaire panneau en bois. Il avança vers Liulle, le regard mauvais, enfin ce qu'il en restait. Il n'avait plus qu'un œil, l'autre étant en verre. Sa pupille valide inspectait la pièce et se posa sur l'enfant, trop terrorisé pour bouger. Le grand, on pouvait supposer que c'était un homme, attrapa Liulle qui, sous le coup de la peur, tomba dans l’inconscience.

♣

Il ouvrit les yeux, le noir était total et aucuns bruits ne se faisaient entendre. Liulle regarda autour de lui, apeuré, avait-il fait un rêve ? Il s'était peut-être endormi pendant qu'il lisait mais sa bougie serait toujours allumée. Il se leva, cherchant à l'aide de ses mains une porte quelconque. Il trouva une forme ressemblant à une poignée, il l'abaissa, mais elle ne s'ouvrit pas. Il chercha en vain une autre sortie adéquate mais ne trouva que ténèbres. Liulle alla se terrer dans un coin de la pièce, terrorisé à l'idée de rester mourir ici. Il entendit alors du bruit, était-il sauvé ? Les bruits de pas s'estompèrent, alors il cria si fort que quelqu'un allait sûrement l'entendre.

-A l'aide ! Je suis coincé !

Aucuns bruits ne se firent entendre encore une fois, alors il pleura. Les larmes coulaient s'en s'arrêter quand, enfin, il entendit une voix.

-Tais-toi ! Tu vas réveiller les gardiens !

Il n'en croyait pas ses oreilles, y avait-il quelqu'un qu'il n'avait pas vu dans cette pièce ?

C'est très sympa, continue

Merci, j'ai posté la fin du prologue et le début du Chapitre 1!

Ah par contre mieux vaut que tu n'édites pas ton messahe à chaque fois, mais plus tôt que tu postes régulièrement en différents messages, comme ça les membres verront quand tu ajoute, et les nouveaux ne se décourageront pas en voyant la taille de ton message