Ô voleur !

Spoiler:

La lune, voilée par les nuages, éclairait faiblement le bord de la fenêtre entrouverte, envoyant de doux reflets argentés sur le parquet. Les murs de marbre blanc en bénéficiaient eux aussi, quoique cela se voyait moins. A l’opposé, les rideaux cramoisis d’un lit à baldaquin, dans l’angle, s’agitaient doucement, secoués par le vent frais du cœur de la nuit, laissant de temps en temps apercevoir son vaste matelas blanc ainsi que le traversin de même couleur, et les draps légers posés dessus, vides. Une table de nuit d’un brun sombre, travaillée avec finesse, se tenait à côté, portant uniquement une magnifique lampe de chevet bleue en forme d’oiseau, et un masque vénitien violet dont les plumes voletaient, malmenées elles aussi par la brise. Un chat roux tigré ronronnait doucement sur un fauteuil moelleux, de couleur ocre, bien orienté vers un radiateur. Une main douce et attentionnée le caressait, allant de la tête à la queue, lui grattant au passage le derrière des oreilles et le cou, puis réitérant son geste, encore et encore, toujours avec la même douceur. La main était fine, les doigts agiles, et son teint était mat. La manche de soie d’une chemise de nuit dorée pendait au-dessus, au niveau du poignet, remontant jusqu’aux épaules d’une jeune fille et cachée par endroits par de longs cheveux noirs et luisants. Ceux-ci encadraient avec raffinement un visage fin, sympathique et souriant, dont les yeux bruns ambrés accaparaient tous les regards. Ils fixaient le mur, mais contemplaient en réalité un autre univers mystérieux et inconnu. Inconnu de tous, sauf d’Ellie Summer.
Ellie se voyait en bas, dans son jardin, en train d’examiner les animaux sauvages qui s’y cachaient. Car ils étaient nombreux ; mais dans l’esprit de l’adolescente, lézards et rouges-gorges devenaient dragons et phénix, les écureuils se trouvaient changés malgré eux en d’étranges créatures fantaisistes, suivis de près par les souris et les grenouilles, sans oublier le rapace qui volait haut dans le ciel, ni la taupe qui fouillait le sol à la recherche de vers.
« Oh, que je sois pendue si la moindre taupe réussit à s’introduire à travers les grillages souterrains de mes illuminés de parents... » pensa amèrement la jeune fille. En effet, Auguste et Cathy Summer avaient en horreur ces pauvres bêtes, et profitaient de leur richesse pour installer toutes sortes de protections possibles à leur jardin, si bien que certaines plantes dépérissaient. Ellie faisait de son mieux pour les sauver, mais ses géniteurs s’en moquaient royalement, se contentant de les arracher et d’en replanter d’autres dès qu’elles perdaient de leur beauté. Cela n’échappait pas à leurs voisins, eux-mêmes amoureux des plantes exotiques, et leur valait des regards voire des exclamations outrées à chaque fois que le crime se produisait.
« - Bon dieux ! Encore ! N’en avez-vous pas assez, d’ôter la vie des plus belles choses qui habitent votre demeure ? disaient-ils.
- Le plus bel être qui habite notre demeure est ma femme, monsieur. Ces herbes ne servent qu’à décorer, alors pourquoi les garder lorsqu’elles ne remplissent plus leur fonction ? » répondait Auguste Summer d’un ton bourru et insolent, avant de reprendre ses travaux – donner des ordres à ses jardiniers personnels pendant que Cathy Summer prenait une posture avantageuse.

J'ai pas puu !!! Je manque d'inspiration... Je pars ce soir alors faut que je me groouuuille de continuer ma fiic ! Parce que j'ai rien fait ...

Merci ! Je vais beaucoup travailler sur la description sur cette histoire.

tralalalalalala!!!!!!!♪♫ troooooooop bieeeeeeeen!!pom pom!!

^^ Merci !

Petite suite (je vous ai dit c'est très long ^^') :

Ellie secoua la tête d’un air attristé, troublant le calme environnant. Elle finit par se lever, troublée par ses propres pensées, et rejoindre la fenêtre d’un pas léger, pour se perdre une fois de plus dans la contemplation de la lune, là-haut, plus loin que les immeubles qui assombrissait le boulevard avec leur ombre écrasante. Une chauve-souris passa devant elle, et la jeune fille eut un mouvement de recul, vaguement écoeurée ; ses parents lui racontaient toutes sortes de choses sur ces bestioles volantes, et si elle ne les croyait pas, elles étaient suffisantes pour l’empêcher d’apprécier ces étranges animaux. Après tout, ils venaient de la nuit, non ? Et ce qui venait de la nuit était à éviter, comme on le lui avait appris… Sauf la lune. La lune était bienfaisante, elle, elle apportait la lumière. Soudain, un bruit sourd retentit dans la pénombre, au pied du manoir Summer. Ellie se figea, et ses pensées s’envolèrent immédiatement vers les voleurs qui, tout le monde le savait, rôdaient à Nox, pillant tout ce qui avait de la valeur, sans scrupules. Le pire, c’est que la vie dans la Ville Noire était ainsi depuis des décennies… Et aucun des brigands n’avait été arrêté. Aucun. C’était des as, à n’en pas douter. Et nul n’avait le pouvoir de se dresser sur leur chemin… Ce qui expliquait que les rares familles disposées à rester ici ne se faisaient pas beaucoup d’amis ; ils repartaient souvent très vite. Si les Summer étaient restés, eux, ce n’était pas par courage, mais tout simplement parce que depuis la naissance d’Ellie – et leur établissement dans la ville – ils n’avaient jamais reçu la moindre visite clandestine dans leur imposante demeure. Ce qui était d’autant plus surprenant que Cathy et Auguste n’installaient pas ou très peu de systèmes défensifs ; en fait, ils se limitaient à une petite alarme et à leurs chiens, Wat, Mik et Cold. Et seul Wat était doté de véritables réflexes agressifs ; Mik était un bouledogue, mais il ressemblait fort à ses maîtres : suffisant, paresseux, et exigeant, toujours certain d’avoir sa pâtée à l’heure ; Cold était doux comme un agneau et ne faisait pas de mal à une mouche ; Ellie avait passé son enfance aux côtés de ce berger allemand blanc comme neige. Mais Wat… Wat était un démon. Un chien-loup gris-roux, puissant, méfiant, qui gardait jalousement son territoire, déterminé à mordre quiconque s’en approcherait ; sauf Ellie et ses parents. La jeune fille n’avait pas vraiment peur de lui, mais l’évitait au maximum. Avec la famille depuis plus longtemps que ses confrères, son caractère avait toujours été ainsi, et ne donnait pas l’air de vouloir changer. Toujours était-il que dans la rue, un son étouffé avait été produit, et que l’adolescente n’avait pas la moindre idée de ce qui pouvait l’avoir créé. Une voiture ? Pourquoi diable ! Un animal ?
« Un animal, dans le quartier ? Même un rat ne s’y risquerait pas. »
Quelqu’un qui était rentré trop tard, ou qui avait un rendez-vous ? Non, il y avait un couvre-feu au-delà de dix-neuf heures. Un gendarme, un policier, dans ce cas ? Mais pourquoi serait-il si discret ?
« Bah… Un pigeon, sans doute. C’est bien la seule bête qui traîne dans le coin. »
Après avoir essayé – en vain – de se convaincre sur cette dernière idée, Ellie ferma sa fenêtre et retourna dans son lit, légèrement anxieuse. Elle finit par s’endormir, épuisée, rêvant que de milliers de pigeons se jetaient sur elle en piaillant, poursuivis par un homme vêtu de noir.

x) décidément, tu es exigeante ! La suite ? Ben pour les Clans du secret bientôt, et pour Ô voleur ça dépend. Je l'écris quand j'ai l'esprit très clair, et je m'y reprends plusieurs fois sur chaque paragraphe... Je veux le faire du mieux que je peux. Merci, sinon !

vraiment poignant... yaurait-il un port à Nox?XD je rigole mais ça me l'a vraiment rappeler (si tu coprend ce que je veut dire).dsl, pour le jardin j'imagine celui de champelle en plus grand avec la rivière à coter, pour la maison, pareil en plus grand. Je m'atendait presque à voir surgir une bande armé jusqu'aux dents suivit d'un homme à chapeau courrant apres un homme aux yeux verts...

Ton histoire est géniale, même si tu as une petite tendance à t'égarer de ton sujet principal ( par exemple quand Ellie entend le bruit puis qu'il y a huit lignes sur les chiens pour en revenir au bruit ).
J'adore tes description, celle de la chambre est carrément extraordinaire, un peu fantomatique sur les bords, et j'aime bien ce coté effrayant.
L'histoire des plantes qui fane qu'on arrache pour en replanter était assez marrante, et j'aime bien le façon dont tu as décrit le voisin.
Je crois que je vais arrêter mes commentaires ici sinon les gens vont croire que c'est la suite de l'histoire vu tout ce que j'ai écrit